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Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale

Piètre performance des services de santé mentale partout au Canada, selon un sondage

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14 janvier 2025
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Par La Presse Canadienne

Les services en matière de santé mentale et de santé liée à l'utilisation de substances au Canada sont déficients, révèlent les résultats d'un récent sondage de l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale. Elle a noté sur différents aspects les provinces et leur décerne globalement une note d'échec.

C'est la deuxième année que l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) réalise un «bulletin national» sur ces enjeux. Selon son analyse, six provinces sur neuf et le gouvernement fédéral ont reçu une note d'échec «F», ce qui inquiète l'Alliance dans un contexte de demande croissante de services en matière de santé mentale.

L'ACMMSM soulève que les provinces n'allouent que 6 % de leur budget total de santé aux soins de santé mentale, un contraste avec certains pays du G7 comme la France qui y dédie 15 %, l'Allemagne (11 %) et le Royaume-Uni (9 %). L'Alliance recommande aux provinces canadiennes d'avoir 12 % de leur budget santé investi en santé mentale.

Le regroupement de 17 organismes nationaux de santé mentale évalue que les maladies mentales non traitées coûtent à l'économie canadienne environ 50 milliards $ par année. L'ACMMSM met également de l'avant qu'il est important de rehausser le financement puisque le Canada fait toujours face à une crise des d'opioïdes avec une moyenne de 20 décès par jour.

En fonction des résultats du sondage, seuls les gouvernements de la Colombie-Britannique, du Manitoba et de l'Ontario se sont améliorés, passant de la note d'échec «F» à la note de passage «D». De son côté, le Québec obtient une note d'échec pour l'accès, la satisfaction et l'efficacité, mais la confiance du public s'est améliorée pour atteindre la note de passage. Globalement, l'ACMMSM lui décerne un «F», la même note que pour les provinces de l'Atlantique, la Saskatchewan et l'Alberta.

Le sondage a été réalisé du 24 octobre au 12 novembre 2024 par Recherche en santé mentale Canada et Pollara Strategic Insights auprès d'un échantillon en ligne de 8211 Canadiens. Les résultats d'un échantillon de cette taille peuvent être considérés comme précis à plus ou moins 1,1 point de pourcentage, 19 fois sur 20.

«Le message est très clair: les gouvernements provinciaux et fédéral ne répondent pas aux attentes des Canadiens pour ce qui est d'assurer un accès rapide aux services financés par l'État relativement à la santé mentale et à la santé liée à l'utilisation de substances», affirme dans un communiqué Florence Budden, coprésidente du conseil d'administration de l'ACMMSM.

Le sondage montre par ailleurs que 83 % des Canadiens pensent que leur gouvernement provincial doit embaucher davantage de prestataires de soins de santé mentale pour combler les lacunes.

Pour l'aspect des services de santé liés à l'utilisation de substances, l'ACMMSM compile de mauvaises notes dans l'ensemble du Canada. Le Québec obtient la note de passage «D» comme score total pour la santé liée à l'utilisation de substances et il s'est amélioré pour l'indicateur satisfaction.

Les résultats du sondage indiquent que 73 % des répondants estiment qu'il est important que le gouvernement soutienne l'accès à la formation du personnel de la santé sur la santé liée à l'utilisation de substances.

«Il existe au sein de nos gouvernements et systèmes de soins de fausses croyances profondément ancrées, une stigmatisation à l'égard de la santé liée à l'utilisation de substances, ce qui engendre un manque de financement et un accès insuffisant aux soins, ainsi qu'une absence de normes dans ce secteur», a commenté Anthony Esposti, coprésident du conseil d'administration de l'ACMMSM.

Une majorité de Canadiens (64 %) ont d'ailleurs répondu que l'accès aux services en matière de santé liée à l'utilisation de substances devrait être le même que l'accès aux soins de santé mentale ou physique.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

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