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Les notes avant les buts

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16 juin 2011
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Par Maxime Labrie

Pour marquer des points durant un match des nouveaux Montagnards du Collège Saint-Hilaire, la saison prochaine dans la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS), les joueurs devront obtenir un bulletin trois étoiles. Ce sera les notes avant les buts, à défaut de quoi ils ne pourront sauter sur la glace.

Fondée l'an dernier, la LHPS se veut un programme études-sport, et non un programme sport-études, comme on a l'habitude d'en voir. Les performances académiques l'emportent sur les résultats sportifs. Le circuit peut compter sur les joueurs Martin Saint-Louis, du Lightning de Tampa Bay, et Mathieu Darche, du Canadien de Montréal, comme présidents honoraires et mentors. Ces derniers ont tous deux accédé à la Ligue nationale de hockey en passant par un programme similaire, où l'école est privilégiée.

« En réalité, c'est la réussite sportive qui prédomine dans les programmes sport-études traditionnels, explique Pierre Archambault, coordonnateur de ce nouveau programme au Collège Saint-Hilaire. Dans la Ligue de hockey préparatoire scolaire, il n'y a pas de place pour les jeunes en échec. Ils doivent réussir d'abord et avant tout à l'école. »

Trois équipes de 12 joueurs représenteront l'établissement secondaire hilairemontais dans le circuit l'an prochain, soit deux dans la catégorie 15 ans et moins, et une chez les moins de 17 ans. Un club de classe 13 ans et moins s'ajoutera pour la saison 2012-2013.

M. Archambault, qui est aussi secrétaire-trésorier de la LHPS, a eu un coup de cœur pour cette ligue, alors qu'il était responsable du défunt programme hockey à l'école secondaire Polybel de Beloeil, l'année dernière. Au point où il a acquis une franchise pour y faire jouer des équipes. « J'ai été impressionné par l'administration et par l'organisation, dit cet ex-entraîneur de niveau midget AAA. J'ai frappé à la porte de plusieurs institutions, mais c'est finalement le Collège Saint-Hilaire qui a été intéressé. »

Le coût d'inscription au programme coutera 3 500 $ par année et inclut le transport aux séances d'entraînement et aux matchs. Les gants, casques, culottes et survêtements seront fournis.

Priorité aux études

Le Collège Saint-Hilaire a été attiré par l'aspect académique de la LHPS, dont l'approche diffère des ligues de hockey conventionnelles, où au final c'est sur la glace que ça compte. L'école ne voulait pas devoir adapter son programme scolaire, qui met l'accent sur la réussite en classe, à celui d'un programme axé sur le sport.

« On était hésitant d'embarquer dans un programme nous demandant de modifier le nôtre, fait savoir le directeur des services aux élèves, Patrice Daoust. Dans cette ligue, l'école et le hockey ne sont pas deux choses désincarnées. On donne le moyen aux joueurs d'accorder la priorité aux études. Cela permet d'attirer des joueurs qui veulent réussir à l'école, mais qui veulent aussi jouer au hockey. »

M. Daoust rappelle qu'un nombre infime de hockeyeurs réussissent à se tailler une place chez les professionnelles. « Seulement 0,3 % des joueurs accèdent à la Ligue nationale. Sur les 600 ou 700 joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, seulement quelques-uns se rendent à la LNH. »

Privilégier l'école plutôt que l'aréna ne limite pas les joueurs de talent pour autant. La preuve : Martin Saint-Louis et Mathieu Darche s'alignent désormais dans la grande ligue. Mais comme une carrière professionnelle au hockey s'étire rarement au-delà de 40 ans, détenir un diplôme scolaire devient plus qu'important.

« Dans la Ligue préparatoire scolaire, on dit aux joueurs : en étudiant, vous avez un plan B. Gardes en poche ton diplôme car à 35 ou 38 ans, il y a une autre carrière qui t'attend », explique Patrice Daoust.

De six équipes l'an dernier, la LHPS passera à 14 l'année prochaine. Le Collège Saint-Hilaire sera la seule institution à représenter la Montérégie. Comme c'est le premier de la région à en faire partie, l'établissement d'enseignement possède un droit de refus advenant qu'une autre école montérégienne veuille joindre l'organisation. Il s'agit, en quelque sorte, d'une forme d'exclusivité.

« Quelques jeunes qui jouaient au hockey dans d'autres écoles sont revenus, souligne M. Daoust. Les parents ont désormais la liberté de choisir d'inscrire leur enfant ici. »

La saison 2011-2012 des Montagnards s'échelonna de la fin octobre à la mi-mars. Les matchs, disputés uniquement les week-ends, n'entreront pas en conflit d'horaire avec les périodes d'examen. Pas d'excuse, donc, de rater un test. Encore moins de l'échouer.

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