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Maude Bergeron remporte le Championnat canadien de boxe olympique

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21 janvier 2012
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Par Fadwa Lapierre

Maude Bergeron a raflé le titre de championne canadienne de boxe olympique dans la catégorie 81 kg au Championnat national senior élite, le 13 janvier dernier à Cap Breton, en Nouvelle-Écosse. Un défi doublement réussi pour cette boxeuse, compte tenu de sa surdité.

L’Hilairemontaise a dominé son combat contre l’Albertaine Loretta Armstrong, qui s’est terminé par une marque de 22-13. « J’ai eu un choc lorsque j’ai vu contre qui je devais me battre, raconte Maude Bergeron. Elle était vraiment grande et costaude, mais j’ai réussi à être plus rapide. »

Avec cette victoire, l’athlète de 24 ans reconquiert le titre de championne qu’elle avait perdu auparavant. « J’ai crié de joie dans le vestiaire. Ça fait du bien de retrouver sa place. Gagner est bénéfique pour la confiance »

Maude Bergeron a débuté la boxe à l’âge de 16 ans. Cheminant très vite, elle a participé à neuf championnats canadiens, durant lesquels elle s’est démarquée en remportant trois médailles d’or et six médailles d’argent.

« La boxe me permet de me surpasser. Comme sport individuel, tout repose sur tes épaules, autant dans la victoire que dans la défaite », explique-t-elle.

Entraînements rigoureux

Pour faire partie de l’élite, la médaillée d’or doit s’entraîner jusqu’à sept fois par semaine. Elle privilégie le crosstraining, qui lui permet d’augmenter rapidement sa masse musculaire et la mobilité de ses jambes. Son entraînement est toutefois tributaire à son horaire de travail.

« Je n’ai aucun commanditaire. Le Club de boxe de Saint-Hyacinthe m’aide énormément, mais mes compétitions et mon entraînement occasionnent beaucoup de frais. »

S’en suit le cercle vicieux entre le besoin de travailler pour subvenir à ses dépenses d’athlète et son temps d’exercices. « Je le fais par passion. Peu importe les sacrifices, j’en retire beaucoup de valorisation et de plaisir. Après neuf ans, chaque combat me grandit encore », indique celle qui a choisi le métier de factrice pour garder la forme.

Une bulle de silence

Maude Bergeron est malentendante. Durant les combats, elle enlève son appareil auditif, ce qui la transporte dans un monde silencieux. Pour suivre, la boxeuse lit sur les lèvres et porte attention aux gestes de son entraîneur et de l’arbitre.

« Je suis dans ma bulle. Il m’est déjà arrivé de continuer à boxer après le son de la cloche. C’était drôle ! Je vis bien avec ma condition. Je blague souvent à propos de mon audition. Pour moi, ça ne m’empêche pas de m’accomplir. »

L’athlète s’implique d’ailleurs auprès des personnes malentendantes. Elle raconte son histoire pour motiver les jeunes à croire en eux. « Il y a beaucoup d’épreuves, mais je veux aider les parents et les jeunes à accepter leur situation et démontrer qu’on peut mener une vie comme tout le monde, et même se surpasser ! »

Si son horaire le permet, l’Hilairemontaise prévoit prendre part au Championnat panaméricain et au Championnat du monde, qui auront lieu ce printemps. Son souhait est de boxer chez les professionnelles un jour. Nous ne devrions donc pas avoir fini d’en entendre parler !

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