Démarrage retardé pour les quads et les motoneiges
Par Fadwa Lapierre
La Vallée-du-Richelieu est reconnue pour ses kilomètres de sentiers praticables en quads et en motoneiges. Les caprices de dame nature ont toutefois donné bien des maux de tête aux amateurs, ces dernières semaines.
La saison de ces véhicules hors route débute habituellement à la mi-décembre. Les conditions actuelles ne permettent cependant pas de s’aventurer sur les pistes de façon sécuritaire. « Nous sommes tributaires de la météo, indique Michel Dumontet, président du Club VTT Coureurs des bois de Beloeil. Il faut une bonne bordée de neige pour recouvrir les labours des cultivateurs et remplir les fossés que l’on traverse. À chaque précipitation, c’est à recommencer. C’est beaucoup de travail. »
Le retard du début de la saison occasionne une importante perte de membres au sein des clubs de quads et de motoneiges, réduisant ainsi considérablement leur budget de fonctionnement. Les administrateurs, tous bénévoles, sont responsables de l’entretien des sentiers, de la signalisation et de la sécurité. « Les gens ne se rendent pas compte du travail nécessaire au fonctionnement d’un club. C’est l’équivalent de gérer une moyenne entreprise », souligne M. Dumontet.
Benoît Bilodeau pratique la motoneige depuis 45 ans et préside le Club de motoneige du centre de la Montérégie. « C’est une passion qui prend du temps, dit-il. Ça demande beaucoup d’implication, mais c’est gratifiant de voir les gens pratiquer leur loisir. Nous avons toutefois de la difficulté à recruter la relève. »
Briser les préjugés
Chaque hiver, des accidents de quads et de motoneiges font les manchettes. Les cinq morts recensés au cours du même week-end récemment le rappellent trop bien. Affectés par ces tragédies, les clubs tiennent toutefois à la réputation de leurs activités.
« Ce n’est pas dangereux, insiste M. Bilodeau. Il est possible d’avoir du plaisir sans faire de vitesse. Les sentiers sont souvent plus beaux que les routes pour automobiles. Il faut répéter chaque année les règles de sécurité afin de conscientiser les gens. »
Michel Dumontet, qui dirige des agents de surveillance des sentiers, déplore quant à lui l’imprudence de certains conducteurs. « La majorité des accidents ont lieu en dehors des sentiers balisés. Les victimes ne sont souvent pas membres de clubs. Nous travaillons de concert avec la police pour assurer la sécurité des usagers. ». Tout comme les policiers, les agents de surveillance peuvent émettre des constats d’infraction.
Une réglementation stricte régit d’ailleurs ces sports motorisés. La conduite hors des sentiers balisés est notamment interdite. Les motoneiges sont de plus tenues de rouler à une vitesse maximale de 70 km/h, tandis que les quads sont limités à 50 km/h.
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