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Rien à leur épreuve

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11 novembre 2012
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Super dunes, tempête de sable, bris mécanique et même de grosses « bibittes »… Rien n'a pu ébranler la patience, le courage et, surtout, l'amitié, des Lézards débrouillards. La 149e position au classement (sur 183 équipes) des deux amies est loin de refléter l'ensemble de l'aventure qu'elles ont vécue dans le désert du Maroc, le mois dernier. Bilan d'un duo à la conquête de la 12e édition du Trophée Roses des sables.

« Ç'a bien été ! Le classement, c'est autre chose. C'est plus ou moins important. On a fait tout ce qu'on voulait faire. On a eu beaucoup de plaisir, et on ne s'est pas perdue ! », raconte Anny Legendre, de Saint-Basile-le-Grand, qui occupait le poste de pilote. Son amie, Esthel Lapointe, de Chambly, avait quant à elle le rôle de copilote durant ce périple qui s'est terminé le 21 octobre à Marrakech.

Dès la première journée, le duo s'est retrouvé coincé dans de super dunes, alors qu'il croyait traverser des dunettes seulement. « On a été pris là pendant cinq heures. On a pelleté, il n'y a rien qu'on n'a pas fait pour s'en sortir ! C'est finalement l'organisation qui nous a sortis de là. Sinon, on serait probablement encore coincée ! », rigole Anny Legendre.

Comble du malheur, un orage est venu assombrir la fin de leur journée. Les organisateurs ont dû arrêter le rallye en raison de la température. Les Lézards débrouillards ont donc terminé la première étape de leur aventure en étant hors classement, ce qui a fait en sorte que l'équipe n'a pas cumulé de points cette journée-là. En tout, les amies auront connu ce sort trois journées durant leur périple.

Malgré ces embûches, le duo a apprécié cette expérience qui a renforcé leur amitié vieille de 10 ans. « Je ne serais pas partie avec quelqu'un d'autre qu'Estel. On s’était dit qu'on se ferait confiance. Estel me disait où aller et je ne posais pas de questions. Je ne doutais jamais d'elle et vice-versa. »

Au-delà de leurs limites

Dormir dans un bivouac, cohabiter avec des insectes, conduire un 4 X 4, s'orienter dans le désert à 53 degrés Celsius; les deux complices sont allées au-delà de leurs limites.

« On pense qu'on a des limites. Mais physiquement, psychologiquement, moralement, on a dépassé des seuils où l'on ne croyait jamais se rendre », explique Mme Legendre, ajoutant que les nomades rencontrés sur le chemin étaient toujours prêts à les aider.

Quelques déceptions

En plus d'avoir amassé 25 000 $ pour participer à l'aventure, les deux amies devaient amener avec elles 50 kg de dons pour les enfants marocains. Elles ont relevé le défi avec brio, apportant 100 kg en tout.

Elles n'ont toutefois pu remettre leurs offrandes en main propre. « Quand on est arrivée au lieu de rencontre avec les enfants du désert, tout était terminé. Le discours avait été fait, les dons remis. On était très déçue. Tout au long du parcours, il y a des enfants qui quémandent. On aurait aimé pouvoir leur donner les dons », dit la Grandbasiloise.

Même si le rallye est ouvert à toutes, le duo est d'avis que le Trophée Roses des sables s'adresse à des femmes d'un certain niveau. « Elles étaient à un stade plus compétitif qu'on le croyait. Il aurait fallu être encore plus préparée physiquement, mentalement et moralement », conclut Anny Legendre.

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