Sur le ring des pros

Par Fadwa Lapierre
Après deux ans chez les professionnels, Michael Gadbois, ancien résidant de Beloeil, conserve une fiche intacte de neuf victoires, dont trois par K.-O. Il s’entraine depuis huit ans au Club de boxe de Saint-Hyacinthe, côtoyant Jean Pascal et Sébastien Demers, son mentor. « J’ai connu la boxe par accident. Ça m’a toujours intéressé, mais mes parents refusaient que j’en fasse, par manque de temps et par peur des blessures. À 18 ans, j’ai perdu un pari avec un ami qui m’a amené au gymnase, je n’ai jamais arrêté depuis. »
Le pugiliste gaucher est reconnu pour son style bagarreur. Lors de son dernier combat, le mois dernier au Centre Bell contre le Polonais Krzysztof Rogowski, il saigna abondamment du visage, tellement qu’il ne voyait plus de l’œil droit. « Avec l’expérience, on apprend à rester concentré. Oui, ça peut être dangereux, on reçoit des coups à la tête, mais c’est un sport contrôlé. Je me suis beaucoup plus blessé au soccer et au hockey. À la boxe, tu vois les coups venir. Ce sont mes proches qui trouvent ça plus difficile émotivement. »
De catégorie « poids léger », Michael Gadbois doit souvent perdre de 10 à 20 livres avant un combat. L'athlète se soumet alors à une diète stricte sous les conseils d’une nutritionniste. Il s’entraîne de plus six jours par semaine, variant la course, la musculation et la boxe.
Le combat de sa carrière
Le boxeur de 26 ans sera de retour sur le ring le 22 mars au Centre Bell. Il combattra Khavashy Khatsyhau, un Biélorusse qualifié aux Jeux olympiques.
« Ce sera le plus gros combat de ma carrière, il me donnera beaucoup de visibilité. Je crois en mes chances de gagner. J’ai le talent pour faire une belle carrière. Je fais mes preuves, je suis patient. »
Agent libre, il espère obtenir un contrat sous peu et vise une ceinture nord-américaine. D’ici là, Michael Gadbois poursuit son travail d’intervenant en activité physique auprès des jeunes du primaire, une autre de ses passions.
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