Toute une victoire pour Terry Gehl!

Par Andréanne Brault
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Terry Gehl est né sous une bonne étoile et possède des capacités physiques incroyables.
Malgré une blessure à une jambe et au genou, causée par un accident de voiture survenu en décembre dernier, le coureur de Saint-Charles-sur-Richelieu a remporté le marathon de Toronto, le 5 mai. Il a terminé premier, toutes catégories confondues, avec un temps de 2 h 37.
Cette victoire est le résultat de beaucoup d'efforts, compte tenu d'un ligament étiré et d'un quadriceps partiellement déchiré. La blessure avait d'ailleurs forcé l’athlète à consacrer une journée au repos entre chaque séance d’entraînement.
Depuis trois ou quatre semaines, la douleur avait diminué, ce qui lui a permis de participer à des compétitions de 10 et de 15 kilomètres. À la fin mars, il a pu prendre part au 30 kilomètres Around the Bay, à Hamilton, où il a terminé premier de sa catégorie.
La douleur excessive l’a cependant poussé à décider d’annuler sa participation au marathon de Toronto. Mais en diminuant son temps d’entraînement, il a permis à son genou de s’améliorer, lui permettant ainsi de tenter le coup au Championnat canadien du demi-marathon, à Montréal, le 28 avril.
Sa troisième place à cette course de 21,1 kilomètres, mais surtout le fait de ne pas avoir ressentir de douleur, l'a amené à confirmer, à la dernière minute, sa présence au marathon de Toronto, avec le résultat que l'on sait.
« J’ai déjà fait ce marathon, explique Terry Gehl. J’étais arrivé quatrième, il y a quatre ans, et troisième il y a deux ans. L’année dernière, alors que j’étais au meilleur de ma forme, je n’ai pas pu y participer parce que je m’étais blessé deux semaines avant. ».
Une surprise
L'athlète s'est dit agréablement surpris d’avoir remporté cette compétition, puisque sa préparation était loin d’être adéquate. Celui qui a l’habitude d’effectuer huit entraînements par semaine et une course de 32 à 35 kilomètres tous les week-ends, avant un marathon, a cette fois dû laisser tomber les longues courses. Il s'est contenté de trois entraînements et demi par semaine.
Selon lui, c'est son métier de chiropraticien qui l’aide à bien performer. Son emploi lui permet de bien comprendre la mécanique du corps, dit-il. Mais il avoue qu'il croyait décrocher la troisième ou la quatrième place plutôt que la première à Toronto.
« J’ai bien commencé la course. J’avais peur à cause de ma blessure, donc j’ai commencé un peu plus lentement et j’ai laissé les élites partir en avant. À 10 kilomètres, elles ont ralenti et je les ai dépassées. Rendu à 15 kilomètres, quand j’ai tourné le coin, j’ai vu qu’ils n’étaient plus là et c’est là que je me suis dit que j’avais peut-être une chance de gagner », explique Terry Gehl, qui est ensuite demeuré premier jusqu’à la fin des 42,2 kilomètres.
Bien que son meilleur temps soit de 2 h 28 au marathon de Mississauga, en 2009, il considère que sa plus grande victoire est celle du 5 mai. Question de bien se remettre sur pied, il se contentera de participer à des compétitions d’une dizaine de kilomètres durant les prochaines semaines. Et sera au marathon d’Ottawa, le 26 mai…
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