Mathieu Brisebois dans la cour des grands

Par Fadwa Lapierre
La persévérance de l’Hilairemontais Mathieu Brisebois a payé. Le hockeyeur a signé un contrat de trois ans avec les Coyotes de Phoenix et amorce première saison comme joueur professionnel.
Le défenseur de 21 ans a vécu son premier camp d’entraînement de la Ligue nationale de hockey (LNH), avant d’être placé dans le club-école des Pirates de Portland.
« C’est un rêve qui est devenu réalité. Je me promenais dans le vestiaire avec Mike Ribeiro et Antoine Vermette. Ils me traitaient comme un coéquipier. Je m’attendais à devoir faire mes preuves avant d’avoir la chance de peut-être intégrer l’équipe. C’est normal d’être dans l’équipe-école. »
Le Vallée-du-Richelieu Express.ca s'est entretenu avec l'athlète lors d’un souper de l’Action de grâce avec ses nouveaux coéquipiers de la ligue américaine. « Ça faisait trois ans que je jouais avec les mêmes gars du junior, avec les Huskies à Rouyn-Noranda, que j’habitais la même pension. C’est un changement radical d’être tout seul. C’est le monde du hockey, tu n’as pas le choix. Il y a une chimie qui s’est vite installée dans l’équipe. On ne va pas à l’école, donc on a le temps de se voir hors glace. »
Mathieu Brisebois a trouvé difficile l’adaptation au niveau de jeu professionnel. La rapidité et la force sont supérieures. Il doit travailler sa défensive et sa vitesse pour atteindre ses objectifs. Son anglais, langue officielle de l’équipe, s’est aussi beaucoup amélioré, malgré les taquineries de ses coéquipiers.
Un défi quotidien
La compétition est forte parmi les joueurs. Neuf défenseurs font partie des Pirates, alors que seulement six sont en uniforme. Sans compter les vétérans de la LNH qui sont relayés à Portland au cours de la saison…
« C’est un combat de tous les jours pour rester dans le line-up (alignement), explique le numéro 25. Je donne mon 100 % pour montrer que je veux jouer. Je suis une recrue, tout le monde passe par là, mais il faut rester fort mentalement. C’est notre job, on est payé pour ça, il faut être prêt. »
Mathieu Brisebois, dont le frère Guillaume défendra les couleurs d’Équipe Québec au Défi mondial des moins de 17 ans, vit exactement l’expérience qu’il souhaitait avoir. Il espère gravir les échelons et pouvoir jouer une partie dans la LNH avant la fin de son contrat.
« J’ai récolté ce que j’ai semé, dit-il. Toute ma vie, toute ma jeunesse, j’ai travaillé. Beaucoup disent que je suis chanceux, mais peu auraient fait les sacrifices que j’ai faits. Je n’ai jamais été un choix de première ronde. J’ai toujours passé par la porte d’en arrière, et j’apprécie où ça m’a mené. »
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