Laurent Duvernay-Tardif : après le rêve, la réalité de la NFL

Par Fadwa Lapierre
FOOTBALL. Deux jours après avoir été recruté par les Chiefs de Kansas City, en sixième ronde du repêchage de la Ligue nationale de football (NFL), Laurent Duvernay-Tardif n’avait toujours pas eu le temps de célébrer sa victoire. L'athlète de Mont-Saint-Hilaire s’envolait déjà pour s’entraîner avec sa nouvelle équipe…
« C’est vraiment génial, je suis content d’avoir réussi, dit-il. J’ai eu beaucoup de support des gens du Québec. C’est important de passer le message aux États-Unis que le football canadien se développe et est meilleur! »
Premier Québécois à être recruté par la NFL en 13 ans, le joueur de ligne offensive a déjà du pain sur la planche. « Le plus dur sera le mental. En trois entraînements, j’ai déjà appris trois fois la grosseur du livre de jeux de McGill. Je pars avec un petit retard. Les jeux, les règlements et les formations divergent. J’ai beaucoup de travail qui m’attend », explique l'ancien porte-couleurs des Redmen de l'Université McGill.
De 6 h 30 à 16 h 30, Laurent Duvernay-Tardif fait de la musculation, des exercices sur le terrain, des réunions et des jeux de football. Il sent qu’il est à la bonne place, selon lui. « Lorsque j’ai signé mon contrat, c’était drôlement le fun, j’ai eu le sentiment d’un rêve accompli! Ce n’est que la première étape. Je donne beaucoup de moi-même pour répondre aux attentes. Je veux avoir la chance de faire l’équipe! »
D’autres portes ouvertes
Différentes options s’offrent au footballeur. La ligue canadienne de football (LCF) l’a également repêché au 19e rang. Bien qu’il garde l’accent sur la NFL, ce serait un plaisir pour lui de jouer quelques années à Calgary.
La médecine demeure aussi une de ses priorités. Il reste un an à sa formation. Il souhaite finaliser ses cours durant la saison morte de football. Mais pour lui, l’important est qu’il puisse jouer au football, peu importe le lieu.
« Tout le monde prend tellement soin de nous, on peut être bien partout. Ce sont les relations personnelles qui se compliquent un peu. Il faut s’y faire. Je n’ai pas de difficulté à vivre aux États-Unis. J’ai passé l’hiver à m’entraîner au Tennessee et j’ai adoré ça. Je veux découvrir Kansas City bientôt. »
L’Hilairemontais n’est pas à l’aise par la désignation d’« ambassadeur québécois ». Il veut d'abord évoluer dans la NFL quelques années avant d'être désigné ainsi.
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