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Démoli, Sandro Grande livre des excuses émotives pour ses propos passés

durée 14h22
19 janvier 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

LAVAL, Qc — Démoli et contrit, Sandro Grande a fait un mea culpa bien senti pour ses commentaires tenus dans le passé, notamment à l'endroit de l'ex-première ministre Pauline Marois, propos qu'il reconnaît maintenant avoir écrits après l'avoir nié et dont il dit avoir honte.

Lors d'une conférence de presse qui a duré plus de 40 minutes, jeudi, dans un hôtel de Laval, celui qui fut l'entraîneur-chef d'un jour de l'équipe de réserve du CF Montréal s'est soumis à un acte de contrition au cours duquel il a révélé avoir écrit une lettre d'excuses à Mme Marois, qui lui a envoyé une réponse qu'il a qualifiée de «touchante». Il a également communiqué avec le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qu'il doit rencontrer dimanche.

La nomination de Sandro Grande comme entraîneur-chef de l'équipe de réserve du CF Montréal, le 9 janvier dernier, avait soulevé un tollé en raison de propos tenus au lendemain de l'élection de Mme Marois en 2012. Dès le lendemain, le CF Montréal annonçait son congédiement, se confondant en excuses pour cette décision.  

Dans son gazouillis, Sandro Grande avait écrit que le tireur lors de l'attentat du Metropolis, Richard Henry Bain, avait commis une seule erreur, soit d'avoir raté sa cible, nommant Mme Marois, ajoutant qu'il espérait plus de succès dans l'avenir. Il avait également tenu des propos dérogatoires à l'endroit des souverainistes, les qualifiant notamment de «hillbillies» et de «stupides». 

Sandro Grande, dont les propos ont été entrecoupés de sanglots à plusieurs reprises, a affirmé avoir désormais beaucoup de respect pour toutes les opinions politiques, ajoutant avoir des membres de sa famille et des amis qui sont souverainistes. Il a aussi fait une profession de foi envers le Québec, louant la qualité de l'accueil que celui-ci avait réservé à ses parents immigrants dans les années 1950. Sans surprise, il a également dit avoir appris que les conséquences d'émettre des propos comme les siens sur les réseaux sociaux ne sont pas anodins et peuvent avoir des conséquences à long terme, une leçon qu'il dit transmettre depuis plusieurs années dans ses conférences et ses enseignements auprès des jeunes. 

Il n'a pas caché que les dix derniers jours ont été extrêmement pénibles pour sa famille et lui-même, disant avoir fait l'objet de menaces de mort. Ses enfants ont également subi d'importants contrecoups à l'école.

Sandro Grande a dit ne pas avoir de plans précis pour l'instant, se concentrant exclusivement à soutenir sa famille et à protéger la santé mentale de ses enfants, de sa conjointe et la sienne. Bien qu'il s'alloue «des semaines, des mois» pour se remettre, il a tout de même précisé qu'il garde toujours espoir de se joindre au CF Montréal «si le peuple est correct avec ça», puisqu'il s'agit depuis toujours de l'équipe qu'il soutient.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne