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Des transporteurs scolaires de la région de Québec déposent un avis de grève

durée 16h54
18 janvier 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Deux syndicats représentant des employés de transport scolaire de la région de Québec ont déposé mercredi un avis de grève auprès du ministère du Travail. Ils envisagent de déclencher un arrêt de travail le matin du 30 janvier.

Aussi bien le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.-CSN que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis - CSN, qui représentent ensemble quelque 85 employés, se sont dotés d'un mandat de grève de 14 jours en novembre dernier. Leurs membres s'étaient alors prononcés respectivement à 100% et 98% en faveur du moyen de pression.

Ces transporteurs desservent les établissements de plusieurs centres de services scolaires, notamment le CSS de la Capitale, le CSS des Découvreurs, le CSS des Navigateurs de même que la Commission scolaire Central Québec. Les écoles privées Saint-Charles-Garnier et de l'Externat de Saint-Jean-Berchmans seraient aussi touchées par le débrayage.

Le contrat de travail des 85 employés des deux unités syndicales, qui partagent les mêmes propriétaires, est échu depuis le 30 juin dernier.

Les syndicats réclament de meilleurs salaires pour leurs membres; ils estiment que ceux-ci sont en droit d'avoir leur part de gâteau alors que les contrats des transporteurs scolaires ont été bonifiés de 15 à 30% à la suite de leurs négociations avec le gouvernement.

«Cela leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d'attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c'est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), qui chapeaute les deux syndicats.

Ceux-ci dénoncent par ailleurs des disparités salariales entre leurs membres, qui accomplissent le même travail. « À cet égard, les conductrices et les conducteurs revendiquent une réelle transparence financière de l'employeur en lien avec les taux horaires versés ainsi que les frais chargés pour les voyages spéciaux», déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la (FEESP-CSN).

Une garantie de 25 heures de travail par semaine ferait en sorte de rendre les quarts de travail plus attrayants pour les employés, qui doivent être disponibles matin et soir. Une telle mesure faciliterait le recrutement et la rétention de personnel, particulièrement dans le contexte actuel de main-d'œuvre.

En plus d'exiger une paie plus généreuse, les travailleurs demandent le respect de leur convention collective, «qui est très souvent bafouée par leur employeur, mentionne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), dans un communiqué. Ils veulent être rémunérés pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d'attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant .»

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Cette dépêche a été rédigée avec l'aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Marie-Ève Martel, La Presse Canadienne