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Donner la piqûre du français à des élèves en jumelant apprentissage et Comiccon

durée 14h55
5 juillet 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Motiver ses élèves à apprendre le français en langue seconde n'est pas toujours une mission simple, mais une enseignante d'une école secondaire de Montréal a peut-être trouvé la solution avec le Comiccon.

Enseignante de français en langue seconde depuis 26 ans, Isabelle Alarie cherchait un moyen de rendre la langue plus intéressante pour ses élèves, en s'inspirant d'un concept qui laisse l'étudiant donner le cours.

«Je me suis dit que l'on pourrait faire ça dans le cours de français, mais avec une approche liée à la culture populaire», a expliqué la professeure à l'école secondaire Beaconsfield, dans l'ouest de Montréal.

Depuis 2015, elle a mis en place avec certains de ses collègues le projet Passion Pop, qui encourage les élèves de secondaire 4 a créé un Comiccon, sur le modèle d'une foire scientifique, pour présenter leurs projets de recherche au reste de leur école.

Que ce soit pour parler de l'histoire des Lego, de la montée et de la chute de Fortnite ou encore de la Ligue nationale de hockey (LNH) dans les jeux vidéo, tous les prétextes sont bons pour les faire échanger en français.

«Quand on demande à un élève, conjugue-moi le verbe faire au subjonctif présent, il ne sait pas. [Si tu lui dis] pourrais-tu me parler des Pokémon? Il va te parler pendant 20-25 minutes parce que c'est ce qui l'intéresse et il va s'efforcer de le faire en français», a illustré Mme Alarie.

Six élèves de l'école secondaire étaient d'ailleurs présents samedi matin au Comiccon de Montréal pour parler de leurs projets.

Si certains n'ont pas caché que le français n'était pas leur matière préférée à l'école, tous se sont accordés pour dire qu'un tel projet les a motivés à échanger dans la langue de Molière.

«L'engagement est là, la motivation est là parce que c'est leur sujet et c'est leur passion», a souligné l'enseignante.

Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne