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Face aux Roughriders, les Alouettes ont affiché un visage différent

durée 08h00
24 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Les 16 027 spectateurs qui se sont rendus au stade Percival-Molson jeudi n'ont pas seulement été témoins de la première victoire des Alouettes. Ils ont rencontré une nouvelle version du club de football montréalais.

Les protégés de Khari Jones ont joué avec une hargne et une confiance qu'ils n'avaient pas affichées jusqu'ici cette saison. Mais elle a aussi semblé jouer avec plus de calme, particulièrement en attaque.

Est-ce que ça a voir avec la présence de Trevor Harris dans le rôle de quart no 1?

«Il nous donne énormément de confiance, a admis Jones après la rencontre, remportée 37-13 aux dépens des Roughriders de la Saskatchewan. Il a une bonne façon de se comporter. Il a joué plusieurs années dans cette ligue — 10 ans maintenant — et il peut faire encore plein de choses d’un point de vue athlétique, il a une bonne façon d’aborder les jeux. 

«C’est un quart-arrière de qualité, a poursuivi l'entraîneur-chef. On l’a vu (jeudi): il a pris de bonnes décisions, il n’a pas donné le ballon à l’autre équipe. Il a joué un match très propre. Je pense que plus il sera sur le terrain, meilleur il sera. C’était bon à voir et je pense que les gars ont bien réagi.»

Harris, qui a amassé 262 verges de gains sur 16 passes en 22 avec un touché, n'a pas voulu s'attribuer le mérite pour cette performance inspirée des Oiseaux.

«Nous avions de l’énergie dès le départ. C’est ce que nous avons répété toute la semaine, qu’il fallait avoir cette énergie dès le départ, a-t-il noté. Si nous faisons cela, nous croyons que nous pouvons gagner tous les matchs. (...) Les bonnes équipes alignent de bonnes performances consécutives, elles ne se contentent pas d’une victoire. Il faut regarder ce que nous n’avons pas bien fait et pousser notre jeu à un autre niveau.»

D'ailleurs, il trouvait à redire sur sa performance en deuxième demie.

«Offensivement, j’ai été plutôt déçu de la deuxième demie. On doit être capable de terminer nos séquences et de donner de bonnes positions à notre défense pour leur permettre de souffler.

«Je laisse l’évaluation de mon jeu aux entraîneurs. Il y a des jeux qu’on a laissés sur le terrain. Mais ce n’est jamais une seule personne au football. C’est l’ensemble du travail des gens. J’ai trouvé que notre attaque était très bonne en première demie, mais que nous ne finissions pas nos séquences en deuxième demie.»

Une défense agressive

La défense des Alouettes a disputer son meilleur match jusqu'ici, réussissant huit sacs et trois interceptions, dont une retournée pour un touché, celle de Marc-Antoine Dequoy au troisième quart.

Jones assure ne pas avoir passé de message au coordonnateur en défense, Barron Miles, qui pourrait expliquer ce changement d'attitude.

«C’est l’évolution de notre défense, a-t-il noté. Il faut marcher avant de courir. Les gars ont bien répondu à l’appel et ont bien joué. Mais c'est vrai que c’était une performance dominante.»

«C’est la performance qu’on s’attendait et c’est la performance qu’on devait offrir, a indiqué le secondeur Brian Harelimana. C’est la pression qu’on doit appliquer chaque semaine. On est content d’avoir eu cette performance.»

«Je pense qu’on a joué à notre niveau, a pour sa part avancé Dequoy. Je dois donner le mérite à la foule. C’était un peu comme jouer au Centre Bell, l’énergie était exceptionnelle. Ils ont été là malgré la mauvaise météo; ça nous a donné l’énergie dont on avait besoin.»

Jones ne s'en contentera toutefois pas: à une victoire contre deux revers, il sait pertinemment que son équipe n'est pas sorti d'impasse.

«J’espère que nos joueurs réalisent qu’on peut être une très bonne équipe dans cette ligue. Il faut maintenant le faire semaine après semaine. Les matchs ne seront pas toujours à sens unique comme celui-là, mais pour autant qu’on y mette les efforts, nous serons à la hauteur.»

«On doit oublier cette victoire comme on a oublié les défaites précédentes, a ajouté Harris. On doit l’oublier et s’assurer d’être meilleurs. Sinon, si nous sommes complaisants, c’est à ce moment que les adversaires vous donnent une râclée.

«Nous allons regarder les films, voir où nous pouvons améliorer note jeu et devenir une meilleure équipe la semaine prochaine. Certains vont penser: ‘Montréal est de retour’. Non: on doit être exigeant envers nous-mêmes toute la semaine afin de s’améliorer.»

Frédéric Daigle, La Presse Canadienne