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Fiasco SAAQclic: «J'avais le pied sur la hose», se défend l'ex-PDG Nathalie Tremblay

durée 14h06
16 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

QUÉBEC — L'ancienne PDG de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) Nathalie Tremblay se défend d'avoir mal géré le vaste projet informatique qui était en cours durant son mandat.

En 2020, la SAAQ choisit de régler un litige de 205 millions $ avec son fournisseur LGS-SAP («l'Alliance») derrière des portes closes plutôt que de publier un avenant.

La société d'État venait d'être informée qu'il allait manquer au moins 800 000 heures de travail pour livrer la phase 2 de son projet informatique.

Au terme de pourparlers strictement confidentiels, la SAAQ convient alors de réinjecter 135 millions $ dans le projet; l'Alliance absorbera 70 millions $.

C'est le vice-président aux technologies de l'information, Karl Malenfant, qui signe l'entente au nom de la SAAQ.

Sans jamais blâmer directement M. Malenfant, Mme Tremblay a déclaré mardi que son équipe aurait dû lui soumettre «plus d'options, plus de scénarios».

Frustrée par l'Alliance, l'ex-PDG de la SAAQ aurait juré que celle-ci ne toucherait pas «une cenne de plus» tant et aussi longtemps qu'elle n'aurait pas prouvé qu'elle pouvait livrer un produit de qualité.

«J'avais le pied sur la "hose" (boyau d'arrosage)», a-t-elle soutenu devant le commissaire Denis Gallant.

Elle a dû reconnaître que les coûts du projet avaient quand même explosé, et que l'information n'avait pas été clairement communiquée aux élus siégeant à la Commission de l'administration publique.

Le virage numérique raté de la SAAQ devrait coûter aux contribuables au bas mot 1,1 milliard $ d'ici 2027, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon la vérificatrice générale du Québec.

Caroline Plante, La Presse Canadienne