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Frontière: le quart des forces de la GRC de l'Est redéployées en zones prioritaires

durée 17h47
29 novembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé qu'elle envisageait de redéployer jusqu'à un quart de son effectif de la région de l'Est dans des zones considérées comme prioritaires sur le plan opérationnel, notamment à la frontière avec les États-Unis.

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, s'est engagé cette semaine à imposer des tarifs de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines jusqu'à ce que davantage de mesures soient prises pour endiguer les passages illégaux à la frontière et le trafic de drogue.

Cette menace a incité les premiers ministres et les chefs de l'opposition à demander au gouvernement libéral fédéral de faire davantage pour sécuriser la frontière canadienne.

La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a notamment indiqué qu'elle envisageait de créer une patrouille frontalière provinciale.

La région de l'Est de la GRC comprend le Québec et les quatre provinces de l'Atlantique.

Seuls le Québec et le Nouveau-Brunswick bordent les États-Unis dans cette région.

Un porte-parole de la GRC a déclaré que ce type de redéploiement n'est pas inhabituel et que la situation à la frontière demeure stable avec des opérations normales.

Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis attribue à sa propre application renforcée de la loi une baisse substantielle du nombre de rencontres avec des migrants à la frontière canadienne.

Mais il y a aussi eu une baisse significative de la migration depuis que des changements ont été apportés à l'Entente sur les tiers pays sûrs l'année dernière pour combler une lacune qui permettait de présenter des demandes d'asile en dehors des points d'entrée réguliers.

L'accord stipule que le Canada et les États-Unis sont considérés comme des endroits sûrs, et que les demandeurs d'asile doivent présenter une demande d'asile dans le premier pays dans lequel ils arrivent.

Avant que les changements n'interviennent en mars 2023, la GRC au Québec a enregistré plus de 12 000 interceptions au cours des trois premiers mois de l'année dernière.

Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a signalé une baisse de 69 % au cours des derniers mois du nombre de rencontres avec des migrants à la frontière canadienne dans le secteur Swanton, qui couvre le Vermont et des portions de la frontière de New York avec le Québec et l'Ontario.

Il y a eu environ 1025 rencontres en octobre, contre environ 3300 en juin.

Du côté canadien, la GRC affirme avoir effectué 950 interceptions de personnes essayant de traverser la frontière en dehors des points de passage réguliers entre janvier et octobre.

La Colombie-Britannique et le Québec ont été les provinces où le plus grand nombre d'interceptions a été enregistré, avec respectivement 449 et 393.

La GRC n'a enregistré aucune interception à la frontière entre l'Alberta et le Montana cette année.

Les gardes-frontières américains ont enregistré 100 rencontres avec des personnes dans le secteur du Havre, qui comprend la frontière entre l'Alberta et le Montana, d'octobre 2023 et septembre 2024..

David Baxter, La Presse Canadienne

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