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Jour 10 de la campagne électorale: Legault ranime l'idée des grands barrages

durée 12h01
6 septembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

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Par La Presse Canadienne, 2022

QUÉBEC — François Legault a toujours flirté avec l'idée de relancer la construction de grands barrages hydroélectriques et la présente campagne électorale ne fait pas exception.

Mardi, en ce dixième jour de la campagne électorale, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) est revenu à la charge, en affirmant que s'il est reporté au pouvoir le 3 octobre il demanderait à Hydro-Québec, qui emmagasine les surplus pour plusieurs années encore, d'examiner la pertinence d'ériger de nouveaux barrages, afin de répondre aux besoins énergétiques du Québec des décennies à venir et ceux liés à la capacité d'exporter notre électricité.

Dans le passé, il disait vouloir bâtir «la baie James du XXIe siècle». En 2018, il parlait de créer une alliance avec l'Ontario pour répondre aux besoins énergétiques du futur. 

«Je veux qu'on regarde pour construire des barrages au Québec», a dit le premier ministre sortant, mardi matin, lors d'un point de presse à Bécancour, se disant convaincu que le Québec devait accroître sa capacité de production électrique dans les prochaines décennies.

Le Québec, a-t-il calculé, aurait besoin de 100 térawattheures (Twh) additionnels d'ici 2050.

Il souhaite que les études soient entreprises le plus tôt possible; la conception et la construction d'un barrage pouvant prendre jusqu'à 15 ans.

Il a par ailleurs proposé de tripler le nombre de bornes de recharge de niveau 2, et de doubler le nombre de bornes de recharge rapide sur le territoire pour les propriétaires de véhicules électriques.

De son côté, le Parti libéral (PLQ) a plutôt choisi de parler de fiscalité des entreprises.

Un éventuel gouvernement libéral voudrait élargir la déduction pour les petites entreprises (DPE) pour que les travailleurs autonomes et les plus petites entreprises paient moins d'impôt. Coût de la mesure proposée par la cheffe Dominique Anglade, mardi: 550 millions $. 

S'il accède au pouvoir le 3 octobre, le PLQ veut également réduire le taux de cotisation des entreprises au Fonds de service de santé d'environ 50 millions $, cela afin d'aider 40 000 entreprises de plus.

Québec solidaire parlait aussi de fiscalité, en visant à piger dans les poches des plus fortunés de la société. Un gouvernement solidaire irait chercher annuellement 2,65 milliards $ de revenus supplémentaires dans la poche du «5 %» des citoyens les plus riches avec un impôt sur la succession et un impôt supplémentaire sur «les grandes fortunes». 

Le parti de gauche estime que les Québécois les plus fortunés doivent contribuer davantage au financement des missions de l’État. La mesure prévoit un impôt de 0,1 % supplémentaire pour les citoyens qui ont un actif net de 1 million $ à 10 millions $.

Au Parti québécois, on s'intéressait mardi au développement économique régional. En tournée en Gaspésie, le chef, Paul St-Pierre Plamondon, a promis qu'un éventuel gouvernement péquiste rehausserait massivement l'enveloppe dédiée au développement des infrastructures régionales.

À la recherche du vote des anglophones, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, de passage à Montréal, a fait une nouvelle sortie contre la loi 96, qu'il juge liberticide envers les anglophones et leurs droits fondamentaux. Selon lui, cette loi de promotion du français au Québec n'a fait qu'exacerber les tensions avec la communauté anglophone.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne