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L'auteur de l'attaque de l'hôtel de ville d'Edmonton est accusé de terrorisme

durée 18h10
5 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

EDMONTON — La Gendarmerie royale du Canada (GRC) estime que l'attaque contre l'hôtel de ville d'Edmonton en janvier était politiquement motivée, ce qui signifie qu'elle atteint le seuil légal des accusations de terrorisme.

L'agent Glenn Sells, de l'équipe de sécurité nationale de la GRC, a indiqué que les policiers ont saisi sur les lieux un fusil d'assaut SKS, trois chargeurs de fusils interdits, environ 150 cartouches et quatre cocktails Molotov remplis d'essence.

M. Sells dit que cela démontre le risque encouru par le public et l’ampleur des dégâts qui auraient pu être causés ce jour-là.

La police a affirmé qu'un homme lourdement armé était entré dans l'hôtel de ville le 23 janvier par un stationnement souterrain, avait tiré des coups de feu et allumé plusieurs petits dispositifs incendiaires, provoquant un petit incendie à l'extérieur d'un ascenseur.

Personne n'a été blessé, mais les balles ont cassé les vitres et perforé les plafonds et les murs.

M. Sells a révélé qu'au fur et à mesure que les détails de l'attaque émergeaient, il semblait clair qu'elle tombait sous le mandat de sécurité nationale de la GRC.

Lundi, la GRC a annoncé que Bezhani Sarvar, âgé de 28 ans, était accusé d'avoir conseillé la commission d'une infraction de terrorisme et d'avoir en sa possession des biens à des fins terroristes.

L'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) a indiqué que ces accusations s'ajoutent à neuf autres qui constituent des infractions de terrorisme, notamment la possession intentionnelle de matériel incendiaire lors de la perpétration d'un acte criminel.

Sarvar fait également face à deux chefs d'accusation de possession d'un engin prohibé, de méfait, de port d'arme dissimulée et de possession d'une arme dans le but de commettre une infraction.

La police a expliqué que le suspect s'était rendu à un commissaire de sécurité de la mairie, qui l'avait détenu jusqu'à l'arrivée de la police.

Le bâtiment était bondé lors de la fusillade. Il y avait même une classe d'élèves de première année. Les équipes tactiques de la police municipale et de la GRC ont passé plusieurs heures à sécuriser et à vider le bâtiment, escortant les citoyens qui s'étaient réfugiés à divers endroits.

La police a déclaré qu'elle examinait une vidéo publiée par un homme portant une veste de commissionnaire. Dans la vidéo, l’homme livre un manifeste décousu, dénonçant tout, du soi-disant «wokisme» aux combats à Gaza en passant par les régimes alimentaires malsains.

Le Corps canadien des commissionnaires a confirmé que M. Sarvar, un vétéran des Forces canadiennes, avait travaillé comme commissionnaire à divers endroits à Edmonton, mais pas à l'hôtel de ville.

M. Sells a déclaré qu'une fois que la GRC a été impliquée dans l'affaire, elle a procédé à une analyse approfondie des preuves recueillies, exécuté davantage de mandats de perquisition, interrogé des témoins et analysé les preuves électroniques.

La Presse Canadienne