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La famille de victimes d'homicide demande de l'aide pour la résidence permanente

durée 23h26
7 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Le frère et le père d'un homme d'Ottawa dont la femme et les quatre enfants ont été tués lors d'une violente attaque à l'arme blanche l'an dernier demandent l'aide du gouvernement fédéral face aux difficultés qu'ils rencontrent en matière d'immigration.

Febrio De-Zoysa a été condamné à la prison à vie après avoir plaidé coupable jeudi du meurtre de Darshani Ekanayake, de ses quatre enfants – dont un nourrisson de deux mois – et de leur ami Gamini Amarakoon, dans une maison de ville d'Ottawa en mars 2024.

Le père des enfants, Dhanushka Wickramasinghe, a été blessé lors de l'attaque, mais a survécu.

Sa demande de résidence permanente pour motifs humanitaires a été approuvée en principe il y a près d'un an, mais il n'a reçu aucune nouvelle depuis.

Le frère de M. Wickramasinghe, Chelaka Wickramasinghe, et son père, Thissa Wickramasinghe – arrivés au Canada après le drame pour le soutenir – n'ont quant à eux reçu aucune nouvelle de leur propre demande de résidence permanente.

Le frère de M. Wickramasinghe demande également une prolongation de son permis de séjour temporaire afin de pouvoir travailler et exhorte le gouvernement à reconsidérer sa décision après le refus de visas de visiteur accordés à sa femme et à sa fille, visas qui leur permettraient de se rendre au Canada.

Dans sa déclaration de victime, lue au tribunal jeudi, Chelaka a indiqué qu'il lui était difficile de trouver les mots justes pour décrire la profonde douleur endurée par sa famille.

«J'ai tout quitté pour venir au Canada soutenir mon frère juste après la tragédie, car je suis son seul frère, a-t-il déclaré. Depuis, je ne peux pas quitter le Canada, car mon frère a besoin de moi.»

La déclaration précise que Chelaka n'a pas pu rendre visite à sa femme et à sa fille depuis longtemps et qu'il ne possède pas de visa pour voyager.

«Chaque jour, je suis tiraillé entre mon rôle de mari et de père, et celui de frère et de fils», poursuit-il.

La déclaration indique que Chelaka a perdu son emploi et qu'il peine à subvenir aux besoins de sa famille restée dans son pays d'origine. «Le poids émotionnel et financier est devenu très lourd, et je me sens impuissant face à l'éclatement de ma famille, séparée par deux pays», a-t-il déclaré.

Constatant que rien ne pourra leur rendre ce qu'ils ont perdu, il a ajouté que la présence de sa femme et de sa fille au Canada «apporterait un certain apaisement, non seulement» pour lui, mais aussi pour son frère et son père.

Ronalee Carey, avocate spécialisée en immigration qui représente la famille maintenant que les procédures pénales sont terminées, a déclaré jeudi aux journalistes que la famille aimerait rester au Canada.

Elle souhaite que les demandes soient traitées afin que M. Chelaka puisse travailler et envoyer de l'argent à sa femme et à sa fille, et que sa famille puisse éventuellement le faire venir au Canada.

Catherine Morrison, La Presse Canadienne