La formation des muscles squelettiques est un peu mieux comprise


Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les travaux de chercheurs montréalais offrent une meilleure compréhension de la formation des muscles squelettiques, ce qui pourrait un jour mener à un meilleur traitement de maladies musculaires dégénératives ou encore à de nouvelles solutions pour soigner les blessures ou contrer les effets du vieillissement.
Ces maladies musculaires dégénératives touchent des milliers de personnes et provoquent des faiblesses progressives des muscles qui rendent les gestes du quotidien de plus en plus difficiles, a rappelé la professeure Sarah Nahlé, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal.
«Il n'y a pas vraiment de thérapie pour guérir ces maladies à 100 %, a-t-elle ajouté. Nos travaux (pourraient permettre) à d'autres scientifiques de développer des nouvelles stratégies pour aider à améliorer les thérapies qui visent à régénérer ou à réparer les muscles qui sont abîmés, que ce soit après une maladie par exemple ou une blessure, ou même dans le cadre du vieillissement.»
Les muscles squelettiques sont ceux qui nous permettent de bouger. Ils se forment très tôt à partir de cellules souches qui deviennent des cellules spécialisées appelées myocytes. Ces myocytes fusionnent ensuite pour créer de longues fibres musculaires capables de se contracter.
Grâce à une technologie de pointe, la professeure Nahlé et ses collègues ont découvert qu'il existe deux types de myocytes, les Mc1 et Mc2. Les Mc2 sont présents temporairement, tandis que les Mc1 persistent tout au long du développement musculaire.
Les chercheurs ont également identifié deux régulateurs importants qui influencent la production d'une protéine importante, et donc la capacité des cellules à fusionner.
En identifiant les types de cellules impliquées et les mécanismes qui les régulent, les chercheurs ouvrent la voie à la production de cellules musculaires à partir de cellules souches de patients, une étape cruciale vers des thérapies personnalisées, a-t-on expliqué par voie de communiqué.
On pourrait par exemple envisager de développer des cellules musculaires en laboratoire pour tester de nouveaux médicaments, a dit la professeure Nahlé.
«On aimerait mieux comprendre comment les Mc1 et Mc2 contribuent au processus de fusion, a-t-elle conclu. Quelles sont les clés qui permettent la fusion des cellules?»
Les conclusions de cette étude ont été publiées par le journal scientifique Development.
Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne