La ministre de l'Éducation, Sonia LeBel, lève le plafond d'embauche


Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Sonia LeBel passe de la parole aux actes et lève le plafond d'embauche qui avait été imposé aux centres de services scolaires (CSS) par son prédécesseur Bernard Drainville.
«Nous avons écouté les CSS et les partenaires», a déclaré mercredi la ministre de l'Éducation, disant «ajuster la règle budgétaire (...) pour qu'elle ne constitue pas un frein à l'utilisation des sommes réinvesties l'été dernier».
Rappelons que M. Drainville avait annoncé au réseau des compressions de 570 millions $, avant de faire marche arrière et de réinvestir 540 millions $ tout en imposant un plafond de personnel.
En d'autres mots, les CSS qui avaient renvoyé des employés suite aux coupures n'avaient pas le droit de les réembaucher, ont signalé les partis d'opposition à Québec, qui s'inquiétaient pour les services aux élèves.
Au début du mois d'octobre, Mme LeBel avait déclaré aux journalistes qu'elle songeait à renverser la décision de son prédécesseur, ce qu'elle a fini par faire officiellement mercredi.
Elle a confirmé lever le plafond d'embauche afin de donner aux CSS toute la «latitude nécessaire». Cependant, ceux-ci devront garder en tête une «cible» d'embauche pour assurer un «suivi rigoureux» des dépenses.
À la période des questions, Mme LeBel a rappelé que la rémunération comptait pour 80 % des dépenses en éducation.
Les élèves et le personnel scolaire ont vécu en septembre «la pire rentrée scolaire des 15 dernières années» en raison des tergiversations du gouvernement, a dénoncé la porte-parole libérale en éducation, Madwa-Nika Cadet.
Et les conséquences se font toujours sentir sur le terrain, selon elle.
«Le réseau s'essouffle, des enseignants suppléants se retrouvent sans affectation, des techniciens en travail social ont quitté pour d'autres emplois et des élèves à besoins particuliers attendent encore leurs services», a-t-elle affirmé.
«Des parents nous écrivent chaque semaine, inquiets de voir les suivis interrompus et les activités annulées. Dans plusieurs écoles, on doit revoir les horaires, reporter des interventions et improviser pour maintenir les services de base», a-t-elle ajouté.
De son côté, le porte-parole de Québec solidaire en éducation, Gabriel Nadeau-Dubois, a fait savoir à la ministre que des directeurs d'écoles lui avaient confié qu'ils trouvaient que la situation était moins pire sous les libéraux.
«Ils me disent: (...) au moins dans le temps des libéraux, c'était clair. On savait combien ils coupaient, quand ils coupaient puis comment ils coupaient. Avec la Coalition avenir Québec, c'est des coupures, mais avec un petit extra d'improvisation», a-t-il dénoncé.
Caroline Plante, La Presse Canadienne