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La revanche de Trump et Biden pourrait être confirmées lors des primaires ce soir

durée 16h25
12 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

NEW YORK — Joe Biden et Donald Trump espèrent décrocher les nominations présidentielles de leurs partis avec des victoires dominantes lors d'une série de primaires d'État mardi, alors que la lutte pour la Maison-Blanche en 2024 entre dans une nouvelle phase.

Ni M. Biden, un démocrate, ni M. Trump, un républicain, ne font face à une opposition significative lors des primaires en Géorgie, dans l’État de Washington, au Mississippi et à Hawaï. 

Une seule question se pose: obtiendront-ils les délégués nécessaires dans chaque État pour atteindre le seuil national de 50 % et devenir les candidats présumés de leur parti?

Que cela se produise mardi soir ou dans les prochains jours, la présidentielle de 2024 est sur le point de traverser un moment qui cristallisera une revanche électorale entre M. Biden et M. Trump. 

Et cette revanche – la première entre deux présidents américains depuis 1956 – va presque certainement aggraver les divisions politiques et culturelles brûlantes du pays au cours des huit mois à venir.

À la veille des primaires de mardi, M. Trump a reconnu que le président Biden serait le candidat démocrate, même s'il a lancé une nouvelle attaque contre l'âge du président.

«Je suppose qu'il sera le candidat, a déclaré Donald Trump à propos de Joe Biden sur CNBC. Je suis son seul adversaire autre que la vie, la vie elle-même.»

M. Biden a également tourné une grande partie de son attention vers Donald Trump, que le président démocrate a décrit comme une menace sérieuse pour la démocratie lorsqu'il faisait campagne, lundi soir, dans le New Hampshire. Il a également promis une présence plus marquée au cours de la campagne à venir.

«J'ai hâte de participer de plus en plus à ces événements», a affirmé M. Biden. Plus tard, il a plaisanté sur son âge. «Je sais que je n'en ai pas l'air, mais je suis là depuis un moment.»

La Géorgie est en tête de la liste des quatre États organisant des primaires mardi.

L’État a été un champ de bataille crucial lors de la dernière élection présidentielle – si serré que Trump s’y retrouve inculpé pour sa volonté d'«ajouter 11 780 voix» pour annuler la victoire de M. Biden.

Mais alors que les deux candidats investissent leur énergie dans l’État clé, ils sont aux prises avec des défauts flagrants.

M. Trump fait face à 91 chefs d'accusation dans quatre affaires pénales impliquant de la manipulation de documents classifiés et une tentative de renverser les résultats après les élections de 2020, entre autres crimes présumés. Il est également confronté à des questions de plus en plus pointues sur ses projets politiques et ses relations avec certains des dictateurs les plus dangereux du monde. M. Trump a rencontré vendredi, en privé, le premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui a fait reculer la démocratie dans son pays.

M. Biden, 81 ans, s’efforce de garantir à un électorat sceptique qu’il est toujours physiquement et mentalement capable de réussir au poste le plus important au monde.

Il est également confronté à des dissensions au sein de la base progressiste de son parti, furieuse qu'il n'en ait pas fait davantage pour arrêter la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza. Le mois dernier, dans le Michigan, un vote de protestation «non engagé» a récolté plus de 100 000 voix et s'est en fait assuré le soutien de deux délégués démocrates.

Avant le vote de mardi, des pancartes dispersées à travers Seattle ont exhorté les participants aux primaires à voter également «sans engagement», avec certaines pancartes indiquant: «plus de 30 000 morts. Votez le cessez-le-feu le mardi 12 mars.»

C'est à peu près la même chose en Géorgie, où les politiciens locaux et les chefs religieux poussent M. Biden à demander un cessez-le-feu à Gaza.

«L'outil le plus précieux dont nous disposons pour tenir ce président responsable de ses politiques néfastes est notre vote», a affirmé avant l'élection du 12 mars, Rami Al-Kabra, un Palestinien musulman américain et maire adjoint de Bothell, une ville située à environ 21 km au nord-est de Seattle. 

M. Biden entre mardi avec 102 délégués de moins que les 1968 nécessaires pour devenir officiellement le candidat démocrate présumé. Il y a 254 délégués démocrates en jeu mardi en Géorgie, au Mississippi et dans l'État de Washington, en plus des élections organisées par les partis pour les îles Mariannes du Nord et les démocrates à l'étranger, pour qui le vote se termine ce jour-ci.

Sans adversaire majeur, M. Biden est en passe d’atteindre cet objectif.

Pendant ce temps, Donald Trump est également en passe d’atteindre son chiffre magique.

Dimanche, il lui manquait 137 délégués par rapport aux 1215 nécessaires pour remporter l’investiture républicaine à la convention nationale du parti cet été. Il y a 161 délégués républicains en jeu mardi en Géorgie, au Mississippi, dans l'État de Washington et à Hawaï.

Avec une bonne performance mardi, M. Trump peut empocher tous les délégués de Géorgie, du Mississippi et de l’État de Washington. Hawaï attribue des délégués proportionnellement afin que les autres candidats puissent en gagner quelques-uns, même avec une petite part des voix.

Incertain qu'il atteigne la cible, l'équipe de campagne de M. Trump n’a pas prévu de grande fête de la victoire comme elle l’a fait la semaine dernière lorsque des centaines de personnes ont rempli son club de Mar-a-Lago pour une célébration du Super Tuesday (super mardi) avec des boissons et des hors-d’œuvre distribués.

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Les rédacteurs d’Associated Press Hallie Golden à Seattle, Fatima Hussein à Manchester, New Hampshire et Jill Colvin à New York ont contribué à ce reportage.

Steve Peoples, The Associated Press