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Le Cameroun dit ne jamais avoir autorisé le Canada à mener des pourparlers de paix

durée 20h39
23 janvier 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Le journal camerounais affilié à l'État affirme que le gouvernement du pays n'a jamais autorisé le Canada à mener des pourparlers de paix visant à mettre fin à l'escalade du conflit dans ce pays.

Ottawa a annoncé vendredi dernier qu'il organisait des pourparlers avec le gouvernement du Cameroun et différents groupes pour proposer un processus de paix en vue d'une résolution politique de la crise.

Pourtant, le journal affilié à l'État, le Cameroon Tribune, a indiqué que le gouvernement n'avait mandaté «aucun médiateur externe» pour les négociations visant à mettre un terme au conflit.

Le journal a cité un communiqué de presse signé par le ministre des Communications du pays, René Sadi, qui a déclaré que le Cameroun «n'a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise».

La Presse Canadienne n'a pas vérifié de manière indépendante la lettre et le ministère des Communications du Cameroun n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le bureau de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a soutenu avoir déjà tenu trois réunions au Canada avec des représentants du gouvernement du Cameroun.

«Nous sommes en contact avec les parties et notre précédent communiqué tient toujours», a écrit le porte-parole de la ministre, Adrien Blanchard.

Près de 800 000 personnes ont été déplacées dans le pays en raison du conflit qui concerne la façon dont la région occidentale du pays, largement anglophone, devrait être gouvernée.

Le conflit a tué plus de 6000 personnes depuis 2017 et laissé 600 000 enfants sans accès complet à l'éducation.

La ministre Joly avait annoncé la semaine dernière qu'Ottawa avait accepté un mandat du gouvernement camerounais et de certains groupes séparatistes pour les aider à parvenir à une résolution politique du conflit.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne