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Le fédéral examine comment les suspects de terrorisme sont arrivés au pays

durée 17h29
7 août 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a indiqué que son gouvernement enquête sur la manière dont deux hommes soupçonnés de liens avec un groupe terroriste à l’étranger ont été autorisés à entrer au Canada.

La semaine dernière, Ahmed Fouad Mostafa Eldidi, 62 ans, et son fils, Mostafa Eldidi, 26 ans, ont été arrêtés à Richmond Hill, en Ontario. Ils font face à neuf accusations de terrorisme différentes, notamment de complot en vue de commettre un meurtre au nom du groupe terroriste État islamique en Irak et au Levant.

La GRC a annoncé les accusations la semaine dernière et a spécifié que les deux hommes étaient «à un stade avancé de la planification d’une attaque grave et violente à Toronto».

La plupart des accusations portent sur des activités qui se seraient déroulées au Canada, mais M. Eldidi père est également accusé d’un chef de voies de fait graves à l’extérieur du Canada.

M. LeBlanc affirme que les ministères de la Sécurité publique et de l’Immigration, qui travaillent ensemble pour sélectionner les candidats souhaitant déménager au Canada, s’efforcent d’établir une chronologie des événements concernant les hommes accusés.

«Lorsque vous êtes confronté à une circonstance comme celle-ci, le ministère de l’Immigration et le ministère de la Sécurité publique examineront évidemment, comme je l’ai dit, toutes les circonstances, en particulier la chronologie et le calendrier à partir duquel certaines informations ont pu être disponibles», a affirmé le ministre LeBlanc.

La GRC a confirmé que le père est citoyen canadien, alors que son fils ne l’est pas. Un porte-parole a indiqué mercredi que la police attend une confirmation sur le statut de Mostafa Eldidi.

Les conservateurs exigent que le gouvernement fédéral dise aux Canadiens ce qu’ils savent sur la façon dont M. Eldidi père a été autorisé à immigrer au pays, suggérant que les liens présumés auraient dû être découverts plus tôt.

«Les Canadiens ont le droit de savoir quelle mesure a échoué. Comment cette personne est-elle entrée au Canada et a-t-elle obtenu la citoyenneté canadienne ? Les Canadiens ont également le droit de savoir si… il y a quelqu’un d’autre au Canada ayant des antécédents similaires qui a été autorisé à entrer dans notre pays», a plaidé le leader conservateur à la Chambre des communes, Andrew Scheer, lors d’une conférence de presse mardi.

M. LeBlanc a répliqué que le gouvernement aura davantage à dire sur la chronologie des événements, mais il a averti qu’il serait irresponsable de divulguer des informations qui pourraient interférer avec l’enquête criminelle et la capacité de la poursuite à mener un procès couronné de succès.

Les conservateurs ont également demandé, mardi à la Chambre des communes, de rappeler son comité de la Sécurité publique pour creuser la situation, appelant le Bloc québécois et le NPD à appuyer cette demande.

Mercredi, le député néo-démocrate Alistair MacGregor a envoyé une lettre au président du comité pour lui demander de tenir une réunion pour examiner la question.

Il a écrit qu’il y avait de «sérieuses questions» sur la manière dont le suspect a pu entrer au Canada, devenir citoyen et «rester inaperçu pendant de nombreuses années».

Nojoud Al Mallees, La Presse Canadienne