Les territoires et provinces sont évalués sur l'égalité des genres au travail

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Par La Presse Canadienne, 2025
La plupart des provinces et territoires du Canada font piètre figure en ce qui concerne l’égalité des genres en milieu de travail, souligne le dernier rapport de la Coalition canadienne des femmes en sciences, ingénierie, métiers et technologie (CCFSIMT).
Ce rapport, qui fait état de l’égalité des genres dans les provinces et territoires du Canada au sein des milieux de travail des sciences, de l’ingénierie, des métiers et de la technologie (SIMT) a été publié à la fin du mois d’octobre.
Les résultats de celui-ci sont basés sur 18 études participatives et une comparaison interne entre le Canada et l’Islande. Toutes les provinces ont obtenu une note, entre A+ et F, basée sur divers critères, comme que les structures mises en place pour assurer l’égalité, le recrutement au sein des SIMT et la fidélisation au sein du milieu de travail.
Ce rapport cherche à montrer la façon dont les provinces et les territoires ont travaillé pour créer des milieux de travail plus équitables ainsi que les efforts qui pourraient encore être apportés.
Dans un communiqué publié par la CCFSIMT, la directrice générale, Bonnie Douglas, a assuré que ce «rapport était nécessaire».
«Nous ne constatons pas assez de changements, et cela devait être dévoilé», a-t-elle souligné.
Le rapport révèle que plus de la moitié des provinces ont obtenu la note D et que le Nunavut ainsi que la Saskatchewan ont même reçu des F.
La directrice des activités stratégiques et de la recherche du rapport sur l’égalité des genres, Alicia Bjarnason, a exprimé dans le même communiqué que «malheureusement, ces résultats ne sont pas surprenants».
«À plusieurs égards, le Canada a fait des progrès pour créer un espace plus équitable pour les groupes sous-représentés, mais nous remarquons qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, a-t-elle rajouté. Nous espérons que ce rapport ouvrira les yeux des employeurs et des législateurs à l’ampleur du fossé qui subsiste».
Le rapport explique également que les femmes et les personnes de diverses identités de genre dans les SIMT doivent faire face à des obstacles, notamment le harcèlement en milieu de travail, l’inaccessibilité des chantiers de travail, la dureté des parcours d’apprentissage ou bien encore le manque de recrutement ciblé et de services de soutien.
«Nous voulons que le Canada soit à la hauteur de sa réputation de chef de file mondial qui accepte les personnes pour qui elles sont et stimule l’innovation. Toutefois, les obstacles mentionnés nous empêchent d’atteindre notre plein potentiel. Si nous continuons à les ignorer, nous ne ferons que prendre du retard en tant que nation», a conclu Mme Douglas, qui se dit prête à travailler en collaboration avec les autorités pour faire avancer ces enjeux.
Le rapport présente finalement des recommandations pour améliorer la situation et la notation des différents territoires et provinces. Il mentionne notamment l’augmentation des programmes, du financement et de la législation qui donnent aux femmes et aux personnes de diverses identités de genre plus de possibilités d’accéder à des postes de SIMT.
La présidente du conseil d’administration de la CCFSIMT, Kim Bouffard, affirme qu’«Il n’y a plus d’excuses.». «Nous sommes en 2025. La valeur de la création de milieux de travail formés de personnes issues de la diversité a été prouvée à maintes reprises. La présence de femmes et de personnes de diverses identités de genre dans ces domaines ne peut que rendre les secteurs plus novateurs, plus productifs et plus concurrentiels», appuie-t-elle.
La Presse Canadienne