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Nouvelles mesures de sécurité pour les Canadiens qui voyagent en Europe

durée 08h57
8 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — De nombreux voyageurs canadiens qui se rendent en Europe devront révéler davantage d'informations sur eux-mêmes, alors que les autorités commencent à mettre en place de nouvelles mesures de sécurité.

Une vingtaine de pays européens déploient un système de gestion des frontières pour enregistrer les personnes en court séjour et, à partir de la fin de l’année prochaine, de nombreux visiteurs devront obtenir des autorisations de voyage électroniques à l’avance.

La première initiative, le Système d’entrée/de sortie (EES), vise à moderniser la gestion des frontières dans 29 pays européens utilisant le système en enregistrant électroniquement les entrées, sorties et refus d’entrée des ressortissants non européens.

L'EES devrait être en vigueur d’ici le 10 avril et s’appliquera aux visiteurs munis d’un visa de court séjour ainsi qu’aux voyageurs — y compris beaucoup de ceux du Canada— qui n’ont pas besoin d’un visa pour rester un maximum de 90 jours sur toute période de 180 jours.

Le système EES a recours à diverses technologies, y compris des kiosques électroniques pour recueillir des images faciales et des empreintes digitales afin de vérifier les identités. Les responsables disent que les données biométriques aideront à déterminer si les personnes dépassent leur séjour autorisé et contribuent à la lutte contre le crime organisé et le terrorisme.

Le système d’entrée/sortie a été mis en place parce que les pays européens manquent depuis trop longtemps d’un aperçu centralisé des personnes entrant, sortant et restant, a déclaré Uku Sarekanno, directeur exécutif adjoint de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

«En Europe, si vous regardez les chiffres, la migration irrégulière est en baisse, a déclaré M. Sarekanno lors d’une récente visite à Ottawa pour rencontrer ses homologues. En même temps, le sujet en tant que tel est très haut dans la liste des priorités politiques», a-t-il souligné.

Les nouvelles mesures répondent à ces préoccupations des électeurs et aident à renforcer « la confiance dans le système», a-t-il ajouté.

À partir de la fin de l’année prochaine, la deuxième mesure — le Système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) — entrera en vigueur. L’autorisation de voyage sera une exigence d’entrée pour les ressortissants exemptés de visa voyageant vers l’un des 30 pays européens.

En 2016, Ottawa a commencé à exiger que la plupart des visiteurs exemptés de visa qui se rendent au Canada aient un tel document, connu sous le nom d’autorisation de voyage électronique.

À partir de la fin de 2026, l’autorisation de voyage ETIAS sera disponible à l’achat via un portail en ligne pour le montant de 20 euros. Les voyageurs âgés de moins de 18 ans ou de plus de 70 ans sont parmi ceux qui sont exemptés de paiement.

Les responsables disent que la plupart des demandes seront traitées en quelques minutes, bien que certaines puissent prendre plus de temps.

L’obligation d’obtenir une autorisation de voyage donnera aux autorités frontalières européennes un avertissement préalable sur les personnes qui arrivent avant qu’elles ne prennent un vol, a expliqué M. Sarekanno. «Les risques doivent être mieux gérés», selon lui.

L’autorisation de voyage ETIAS, liée au passeport d’un visiteur, sera valable pour une durée maximale de trois ans ou jusqu’à l’expiration du passeport, selon la première éventualité.

Le document permet au titulaire d’entrer dans les pays participants aussi souvent qu’il le souhaite pour des séjours de courte durée. Les responsables avertissent cependant que l’autorisation de voyage ne garantit pas l’entrée et qu’un douanier demandera toujours à voir un passeport et d’autres documents.

On conseillera aux voyageurs de demander une autorisation de voyage avant d’acheter un billet d’avion ou de réserver un hébergement en Europe.

Les responsables avertissent que les escrocs en ligne essaient déjà de profiter de l’ETIAS — même s’il elle n’existe pas encore.

M. Sarekanno a déclaré que les responsables espèrent que les nouvelles mesures conduiront finalement à une expérience plus rapide et plus fluide pour les voyageurs aux frontières européennes, et libéreront les agents des frontières pour d’autres tâches.

«Mais tout cela prend du temps (...) Au cours des prochaines années, nous serons occupés avec toute la mise en œuvre, et ensuite nous pourrons construire sur cela», a-t-il précisé.

Jim Bronskill, La Presse Canadienne