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Ottawa cède la protection de près d'un million de kilomètres carrés aux Autochtones

durée 12h54
7 décembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Ottawa place sous la protection de communautés autochtones près d’un million de kilomètres carrés de territoires nordiques.

En marge de la COP15 sur la protection de la biodiversité, qui se déroule à Montréal ces jours-ci, le premier ministre Justin Trudeau et son ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, ont annoncé mercredi à Montréal la conclusion d’ententes pour quatre grands projets de conservation.

Ces ententes prévoient des investissements pouvant atteindre 800 millions $, des sommes devant notamment servir «à la planification territoriale, au financement des communautés pour l’intendance et la surveillance et pour le soutien des emplois et de la croissance locale», selon les mots mêmes du premier ministre.

Les quatre projets de protection visent la zone marine du Grand Ours, sur la côte ouest, dans le nord de la Colombie-Britannique, les Territoires du Nord-Ouest, le projet Omushkego dans le nord de l’Ontario et la région de Qikiqtani, au Nunavut. 

Les propos du premier ministre indiquent toutefois qu’on ne vise pas une protection absolue des territoires en question, qui restent ouverts à l’exploitation de leurs ressources naturelles: «C'est une question de reconnaître qu'on ne peut pas développer nos ressources sans le faire en partenariat, de façon intègre, avec les Premières Nations, avec les Inuits et les Métis.»

Justin Trudeau a toutefois reconnu que l’on est encore loin d’avoir finalisé les conditions de développement et de protection et de l’équilibre entre les deux: «C'est une nouvelle approche, mais les détails vont être à regarder, à négocier, au fur et à mesure qu'on développe ces aires protégées pour permettre un développement responsable du territoire de façon économique, pour créer des emplois en ressources naturelles tout en s'assurant de la protection réelle et à long terme de ces aires vulnérables.»  

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne