Pensionnats: les peuples autochtones doivent composer avec le déni


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Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Un certain nombre de personnalités publiques prétendent que la tragédie des pensionnats pour Autochtones est grandement exagérée ou même carrément déformée, dénoncent des Premières Nations.
De 1857 à 1996, 150 000 enfants autochtones ont été contraints à vivre dans des pensionnats gérés pour des Églises et financés par l'État. Séparés de leurs familles et de leurs communautés, plusieurs d'entre eux ont été victimes de mauvais traitements. On leur interdisait notamment de parler leur propre langue.
Le nombre des victimes mortes dans les pensionnats est estimé à environ 6000 enfants. Des experts du Centre national pour la vérité et la réconciliation, qui continue d'éplucher des millions de dossiers, disent que le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé.
Par exemple: dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, le chef du Parti populaire du Canada, qui a obtenu moins de 1 % des suffrages exprimés aux élections fédérales de 2025, Maxime Bernier, a dénoncé la tragédie des pensionnats pour enfants autochtones qu'il considère comme une «supercherie».
La ministre des Services aux Autochtones, Mandy Gull-Masty, a condamné la déclaration de M. Bernier dans une lettre ouverte.
L'Assemblée des Premières Nations a indiqué à La Presse Canadienne qu'elle l'avait signalée à la GRC afin qu'elle enquête sur des propos haineux.
Alessia Passafiume, La Presse Canadienne