Rendre la justice accessible: des conseils gratuits donnés en fin de semaine


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les Québécois qui ont des questions juridiques pourront bénéficier cette fin de semaine de conseils gratuits de la part d'avocats et de notaires qui seront au bout du fil pour répondre à leurs préoccupations.
Il n'est pas toujours simple de rencontrer un avocat, que ce soit en raison des coûts, des délais, ou du fait de devoir possiblement passer devant la cour, reconnaît Me Andrée-Anne Dion, présidente du Jeune Barreau de Montréal.
La 45e Clinique juridique tenue samedi et dimanche par l'organisation tente de démystifier cette relation avec les professionnels de la justice.
«Le but, c'est de montrer aux gens que ça peut être simple de s'informer, de parler avec un avocat (...) et de développer la confiance avec les gens», a-t-elle expliqué en entrevue avec La Presse Canadienne.
Que ce soit pour des questions concernant une augmentation de loyer, une situation de divorce ou encore des conflits de voisinage, les professionnels de la justice seront disponibles de 9 h à 16 h au 1 (844) 779-6232.
Ce sont plus d'une cinquantaine d'avocats et de notaires qui prodigueront ces conseils bénévolement. Me Dion s'attend à recevoir de 1000 à 2000 appels au courant du week-end.
«Depuis 2010, on considère qu'on a répondu à peu près à 24 000 appels», a-t-elle d'ailleurs précisé.
Selon elle, le besoin est constant à chaque mouture de la clinique, qui se tient deux fois par année.
«Les gens vont poser beaucoup de questions en lien avec les situations qu'ils vivent dans leur quotidien, qui ne les affecte pas ponctuellement, mais qui reviennent beaucoup», a souligné Me Dion.
Car l'accès à la justice n'est pas toujours si simple, surtout quand plusieurs changements législatifs ont lieu.
«Des fois, les gens ne savent pas nécessairement où aller chercher l'information, a expliqué Me Dion. Des fois, aussi, on en entend parler à partir du moment où le changement entre en fonction, donc les gens n'ont pas la possibilité de se préparer.»
Les appels durent généralement de 15 à 20 minutes, mais si des sujets plus complexes sont abordés, il est possible que les avocats et les notaires fassent des suivis dans les semaines suivantes ou orientent les personnes vers des ressources régionales.
Et ce ne sont pas que les Québécois qui profitent de ces appels. Les avocats et les notaires y trouvent aussi leur compte, souligne Me Dion.
«On apprend de ça aussi. Des fois, ça nous permet de travailler nos connaissances et d'aller vers des sujets qui sont dans notre domaine, mais qu'on n'a pas eu à explorer dans notre passé», a-t-elle indiqué.
«C'est vraiment bien de voir de quelle façon on peut aider les gens plus directement, c'est gratifiant de voir qu'on peut aider quelqu'un et de peut-être faire une différence», a-t-elle ajouté.
Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne