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Une action collective pour des agressions sexuelles est autorisée contre les Eudistes

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4 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Une autre congrégation religieuse est visée par une action collective en lien avec des agressions sexuelles commises à l’endroit de mineurs.

La Cour supérieure vient en effet d’autoriser une action collective contre la congrégation des Eudistes et certaines de ses institutions, dont le Collège Jean-Eudes de Montréal et l’Externat Saint-Jean-Eudes de Québec pour des agressions sexuelles commises entre 1940 et aujourd’hui.

Dans la demande d’autorisation, le demandeur agissant au nom du groupe, identifié par les initiales G. G., rapporte avoir subi une vingtaine d’agressions sexuelles aux mains du père Charles-Eugène Langevin, rencontré alors qu’il fréquentait l’Externat Saint-Jean-Eudes. Ces agressions, amorcées alors qu’il était âgé de 14 ans, se seraient poursuivies sur une période de cinq ans.

La demande fait également état d’une autre présumée victime, féminine celle-ci, identifiée par les initiales G. T., qui aurait été agressée par le père Ernest Marcoux, alors qu’elle était servante de messe pour celui-ci à la paroisse Sainte-Maria-Goretti de Charlesbourg. Elle était âgée de 12 ans et dit avoir subi une dizaine d’agressions sexuelles en 1974 et 1975. De plus, le père Marcoux se serait rendu à son appartement de Chicoutimi pour l’agresser à nouveau alors qu’âgée de 19 ans, elle faisait un stage universitaire.

Les deux religieux sont aujourd’hui décédés.

Le cabinet d’avocats Arsenault, Dufresne, Wee, qui pilote la demande, précise qu’à date celle-ci fait état d’une quinzaine de victimes agressées par 11 préposés et membres de la congrégation. «Ces agressions ont eu lieu dans des maisons, des paroisses et des établissements scolaires, plus particulièrement le Collège des Eudistes (aujourd’hui Collège Jean-Eudes) et l’Externat Saint-Jean-Eudes», peut-on lire dans un communiqué publié jeudi par le cabinet.

Le demandeur G. G. réclame 450 000 $ en dommages non pécuniaires et pécuniaires, ce qui serait possiblement le même montant exigé par chacun des demandeurs. La requête vise également un déboursé de 20 millions $ en dommages punitifs par la congrégation à partager par l’ensemble des demandeurs.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne