Une manifestation demandant des élections est organisée pour la fête du Travail

MONTRÉAL — Une manifestation qui se veut nationale aura lieu lundi, jour de la fête du Travail, pour demander la tenue d'élections générales au Québec. Les manifestants se regrouperont devant l'Assemblée nationale du Québec à 14 h.

«On juge que le gouvernement Legault, qui est projeté à zéro siège en ce moment, est complètement en dehors de ses bottines, a fait un mal considérable au contrat social, à la société civile, à nos acquis», a soutenu Matthieu Brien, organisateur du rassemblement.

«S'il y avait des élections aujourd'hui, la CAQ disparaîtrait complètement, a-t-il continué. On demande des élections immédiatement pour que le carnage se termine, je ne peux même pas m'imaginer tout ce qu'il pourrait faire encore comme dommages dans la prochaine année.»

M. Brien s'attaque condamne autre les projets de loi du gouvernement visant la «privatisation partielle» d'Hydro-Québec, la «réduction du droit de grève des travailleurs», la «dépossession des droits ancestraux des Premières Nations et le saccage de nos forêts», ainsi que sa gestion du dossier Stablex.

La manifestation ne se veut pas partisane; prévoyant être rejoint par des gens de la droite, de la gauche et du centre.

Le Syndicat canadien de la fonction publique du Québec (SCFP-QUÉBEC) donne tout son soutien à la manifestation. «Le sabotage de nos institutions publiques et le mépris constant de ce gouvernement face aux principes de justice sociale et d’équité qui sont fièrement portés depuis des décennies au Québec doivent impérativement prendre fin», a pour affirmé Danick Soucy, vice-président du syndicat dans les secteurs des sociétés d'État et des organismes publics, par communiqué.

Il est optimiste à l'idée de voir la FTQ, auquel SCFP-Québec est affilié, et la CSN rejoindre le mouvement.

Plusieurs intervenants seront appelés à parler au cours du rassemblement, dont des représentants syndicaux, Martine Ouellette, cheffe de Climat Québec, et une représentante du Front de résistance écologique et de défense autochtone (FREDA).

À la fin de l'événement, les manifestants doivent entourer le bâtiment de l'Assemblée nationale en se serrant la main avant d'en faire le tour.

M. Brien pense que d'autres manifestations devront suivre, il voit celle-ci comme le début d'un mouvement.

«On va faire ce qu'il va falloir faire pour être entendu. C'est-à-dire qu'on va poser les actions nécessaires pour que le gouvernement écoute et comprenne que la confiance avec la population est brisée», a pour sa part évoqué M. Soucy en entrevue avec La Presse Canadienne

Interrogé sur les actions qui seraient prises par la suite, il a indiqué qu'elles restaient à déterminer.

La Presse Canadienne