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Les musées de la région sont-ils en danger ?

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19 octobre 2011
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Par Andréanne Brault

À la suite de la publication dans plusieurs journaux d'un communiqué du réseau des musées de la Montérégie Montmusée, concernant la situation précaire des musées causée par le sous-financement chronique du ministère de la Culture, le Vallée-du-Richelieu Express.ca a voulu connaître leurs réactions.

La situation est particulièrement difficile pour Muséobus qui risque la fermeture. « On rejoint seulement 10 % de la clientèle qu'on pouvait rejoindre dans le passé », explique la directrice du musée mobile, Odette Gariépy, qui déplore le fait de ne plus avoir l'argent nécessaire pour pouvoir se déplacer à travers le Québec.

Muséobus est classé en tant que musée reconnu, mais non soutenu, ce qui lui donne droit de demander des subventions, mais ne lui accorde aucun financement pour son fonctionnement.

Mme Gariépy explique que les programmes de subventions sont de moins en moins nombreux, de plus en plus contingentés et qu'il y a moins d'argent dans chaque programme.

Le musée, ouvert depuis 1985, engageait autrefois une vingtaine d'employés. Aujourd'hui, il ne peut compter que sur quelques bénévoles. Au fil des ans, Mme Gariépy a même dû abandonner son salaire.

Muséobus, qui était établi au Domaine des bosquets, à Otterburn Park, n'a maintenant plus de lieu pour présenter d'expositions intérieures, ni de sentiers d'interprétation. Il dispose maintenant seulement d'un autobus et de locaux administratifs dans le Vieux-Beloeil.

De son côté, Marie-Andrée Leclerc, directrice générale du Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire et des maisons Ozias-Leduc et Paul-Émile Borduas, affirme que le manque de financement cause également quelques problèmes à ces institutions.

« Nous n'avons pas de budget pour la gestion complète de notre collection et pour la conserver adéquatement. Nous sommes au maximum de notre espace d'entreposage. Nous n'avons pas de conservateurs et d'archivistes des collections qui pourraient faire des recherches sur nos œuvres », explique-t-elle, ajoutant que le musée ne compte que sur trois employés à temps plein.

Mme Leclerc déplore également les salaires offerts aux employés qui ont des diplômes universitaires, mais qui frôlent le salaire minimum dans certains cas. Cela occasionne un grand roulement de personnel. Le musée manque également d'espace pour faire des activités scolaires et ne dispose pas d'endroit pour présenter une exposition permanente.

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