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Absence de financement à la Maison amérindienne

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20 octobre 2011
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Par Andréanne Brault

Le fondateur de la Maison amérindienne, André Michel, dénonce l'absence de financement et de droit aux subventions non seulement de la part du ministère de la Culture, mais également de la Ville de Mont-Saint-Hilaire.

La Maison amérindienne est considérée comme un musée non soutenu au fonctionnement et non reconnu aux yeux du ministère. « Pourtant, c'est l'un des musées les plus fréquentés de la Montérégie avec une moyenne de 30 000 visiteurs par année », affirme André Michel, qui était président de la Société des musées québécois au milieu des années 1980.

Au début des années 2000, le ministère a procédé à une évaluation des musées. Pour faire partie de cette évaluation, la Maison amérindienne, fondée en 2000, devait exister depuis au moins trois ans, ce qui n'était pas le cas. Aucune autre évaluation du ministère n'a eu lieu par la suite. L'établissement n'a donc jamais eu droit au financement ni à la demande de subventions.

André Michel déplore que le salaire horaire le plus élevé à la Maison amérindienne soit de 12 $. Avec un financement, le musée pourrait augmenter ses collections, mieux les entreposer, remplacer ou rafraîchir son exposition permanente et aller dans les écoles pour sensibiliser les jeunes au racisme.

Identique au Musée des beaux-arts

M. Michel explique par ailleurs qu'au moment de la construction de la Maison amérindienne, située à Mont-Saint-Hilaire, il avait reçu l'appui du conseil municipal de l'époque, qui ne lui avait pas donné d'argent pour la construction, mais s'était prononcé en faveur d'un soutien financier pour son fonctionnement.

Les conseils municipaux se sont par la suite succédé, ne donnant aucune réponse à ses demandes. « Je voudrais un montant équivalent à ce que le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire reçoit, dit-il. Ce sont deux institutions identiques. Pourquoi deux poids deux mesures ? »

Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Michel Gilbert, explique qu'en ce qui concerne le Musée des beaux-arts, il a été question d'un financement de la Ville pour son fonctionnement dès le départ. Il ne croit toutefois pas qu'il soit pertinent de faire un rapprochement entre les deux institutions.

M. Gilbert affirme qu'il n'était pas maire au moment de la construction de la Maison amérindienne. Aucune condition concernant le financement de la Maison amérindienne n'a été discutée au départ, dit-il, ajoutant qu'il avait été établi qu'elle devrait s'autofinancer.

Le maire souligne de plus qu'un comité créé avant les élections 2009 visait justement à trouver une façon de permettre au musée de coopérer avec la Ville, mais que le mandat de ce dernier n'a pas été réitéré après l'élection. « Il n'y a pas de volonté politique exprimée de continuer », dit M. Gilbert, précisant que le conseil municipal ne comprend pas seulement le maire.

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  • JM
    Jacques Marchand
    temps Il y a 12 ans
    Pourquoi alors ne vas vous tourner vers le Conseil des premières nations et ou encore demandez le support financier de la part de Patrimoine Canada. D’ailleurs, le Ministère des affaires amérindiennes relèvent d'Ottawa. Je suis certains que le député fédéral saurait porter attention à votre requête. C'est surement la bonne porte où il faut aller frapper. Jacques Marchand ex-nord-cotier et ami des Inus.
  • AM
    André Michel
    temps Il y a 12 ans
    Pour votre information le Ministère des affaires indiennes versent des montants aux conseils de bandes pour les programmes sociaux des communautés tels que santé,école,infrastructure routière etc... donc pour tout ce qui se trouve sur la réserve mais rarement, pour ne pas dire jamais, pour un lieu culturel hors réserve. Ce musée est le seul du genre,au pays, a se trouver hors réserve et de plus il est multinations donc il ne dépend d'aucun conseil de bande pour le parrainer. Ce qui est normal et avec raison puisque ces derniers gardent l'argent pour financer les quelques activités culturelles sur leur territoire. Une municipalité a un devoir de s' impliquer dans le fonctionnement d'une institution qui en fait lui appartient puisque le terrain est à elle et qu' à la fin du bail ou si nous mettons la clef sous la porte une bâtisse dans laquelle elle n'a pas mis un sou lui reviendra. Comment expliquez-vous qu'en 2010 elle a coupé unilatéralement (sa seule implication) les panneaux bleus du Ministère des transports dans les rues alors qu'elle a conservée ceux du Musée des beaux-arts? Pourquoi verse-t'elle une subvention de 30 000$ au Centre de la nature annuellement depuis plusieurs années alors qu'il ne lui appartient pas de même que d' autres montants appréciables pour entretenir le Piémont et rien à La Maison amérindienne qui depuis 13 ans entretient l'érablière qui lui appartient? Est-il normal qu'elle subventionne le privé ? Alors pourquoi verse-t'elle chaque année un montant d'environ 15 000$, qui ne passe jamais en résolution publique, pour un dépliant qui ne sert qu'à faire faire de l'argent à une dizaine de pommiculteurs! etc...etc...Ce deux poids, deux mesures entre un lieu amérindien et des lieux blancs est-il normal?

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