Absence de financement à la Maison amérindienne
Par Andréanne Brault
Le fondateur de la Maison amérindienne, André Michel, dénonce l'absence de financement et de droit aux subventions non seulement de la part du ministère de la Culture, mais également de la Ville de Mont-Saint-Hilaire.
La Maison amérindienne est considérée comme un musée non soutenu au fonctionnement et non reconnu aux yeux du ministère. « Pourtant, c'est l'un des musées les plus fréquentés de la Montérégie avec une moyenne de 30 000 visiteurs par année », affirme André Michel, qui était président de la Société des musées québécois au milieu des années 1980.
Au début des années 2000, le ministère a procédé à une évaluation des musées. Pour faire partie de cette évaluation, la Maison amérindienne, fondée en 2000, devait exister depuis au moins trois ans, ce qui n'était pas le cas. Aucune autre évaluation du ministère n'a eu lieu par la suite. L'établissement n'a donc jamais eu droit au financement ni à la demande de subventions.
André Michel déplore que le salaire horaire le plus élevé à la Maison amérindienne soit de 12 $. Avec un financement, le musée pourrait augmenter ses collections, mieux les entreposer, remplacer ou rafraîchir son exposition permanente et aller dans les écoles pour sensibiliser les jeunes au racisme.
Identique au Musée des beaux-arts
M. Michel explique par ailleurs qu'au moment de la construction de la Maison amérindienne, située à Mont-Saint-Hilaire, il avait reçu l'appui du conseil municipal de l'époque, qui ne lui avait pas donné d'argent pour la construction, mais s'était prononcé en faveur d'un soutien financier pour son fonctionnement.
Les conseils municipaux se sont par la suite succédé, ne donnant aucune réponse à ses demandes. « Je voudrais un montant équivalent à ce que le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire reçoit, dit-il. Ce sont deux institutions identiques. Pourquoi deux poids deux mesures ? »
Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Michel Gilbert, explique qu'en ce qui concerne le Musée des beaux-arts, il a été question d'un financement de la Ville pour son fonctionnement dès le départ. Il ne croit toutefois pas qu'il soit pertinent de faire un rapprochement entre les deux institutions.
M. Gilbert affirme qu'il n'était pas maire au moment de la construction de la Maison amérindienne. Aucune condition concernant le financement de la Maison amérindienne n'a été discutée au départ, dit-il, ajoutant qu'il avait été établi qu'elle devrait s'autofinancer.
Le maire souligne de plus qu'un comité créé avant les élections 2009 visait justement à trouver une façon de permettre au musée de coopérer avec la Ville, mais que le mandat de ce dernier n'a pas été réitéré après l'élection. « Il n'y a pas de volonté politique exprimée de continuer », dit M. Gilbert, précisant que le conseil municipal ne comprend pas seulement le maire.
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