Le fonctionnement humain selon André Sauvé
Par Fadwa Lapierre
Le public est rendez-vous pour intégrer l’univers déjanté d’André Sauvé. Son deuxième spectacle solo, intitulé Être, affiche complet au Centre culturel de Beloeil, les 1 et 2 février.
« Je suis très heureux, dit l'humoriste. Je ne prends rien pour acquis! Je suis reconnaissant que les gens répondent à l’appel. C’est très jouissant de créer et de trouver réponse chez le public. Combien de gens ne seront jamais publiés ou diffusés? C’est douloureux. Si un jour je perds ça, j’y aurai goûté à fond. »
Toujours aussi fasciné par le fonctionnement humain, l’humoriste invite les spectateurs à cheminer dans les travers. Il poursuit sa quête, ses réflexions sociologiques et décortique les moindres détails, comme les expressions « être soi-même » ou « profiter du moment présent », avec l’exaltation qu’on lui connait.
« Quand on dépouille mes textes du drôle, la base c’est moi, explique André Sauvé. C’est des vraies questions auxquelles je pense. Je mets une loupe grossissante, tout est exagéré à la puissance 10! »
Son passé de danseur de Bharata Natyam (danse classique de l’Inde), de mime et de jeu influence sa présence sur scène. « À mon insu, je bouge beaucoup. Ma première école est le mouvement. Le corps est un outil d’expression. Pour parler, il faut être capable de se taire et de s’habiter », dit celui qui avant chaque spectacle réchauffe son corps par des étirements.
Pas d'improvisation
Après plus de 90 représentations, André Sauvé considère s’être vraiment approprié son nouveau spectacle. Il n’improvise jamais, ses textes sont construits d’une manière précise et ne peut y déroger. Comme c’est un grand solitaire, il a besoin d’écouter ce qui se passe dans sa tête pour écrire ses numéros.
Selon lui, la meilleure voie pour poursuivre une carrière est de se renouveler. Il se met donc continuellement en déséquilibre. « Je me demande toujours comment je peux pousser mes sujets plus loin. Il faut oser! C’est le public qui décide à la fin, mais j’aime bien proposer des choses audacieuses. On peut bousculer les conventions.»
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