Pierre Curzi veut une commission d’enquête sur la construction et le financement des partis politiques

Par Nathalie Paquin
Dans un communiqué émis le 21 septembre, le député de Borduas, Pierre Curzi, enjoint le premier ministre Jean Charest à créer une commission d'enquête sur la construction et le financement des partis politiques. Le Vallée-du-Richelieu Express.ca a recueilli les propos de M. Curzi à ce sujet et concernant aussi sa rentrée politique.
À son départ du Parti québécois, M. Curzi avait déjà indiqué qu'il entretenait depuis un bon moment une réflexion sur les partis politiques au Québec.
« Un des constats, quand on regarde la façon dont ça fonctionne, c'est que le premier ministre est à la fois le chef de son parti, le premier ministre de tous les Québécois et aussi, en quelque sorte, responsable de l'exécutif », précise-t-il, ajoutant que notre système politique ne comportait pas de contre-pouvoir. Il cite en exemple le système américain, doté lui d'un check and balance.
« Il n'y a pas de présence réelle qui peut aller à l'encontre du premier ministre, de telle sorte qu'il est, d'une certaine façon, roi et maître, ajoute M. Curzi. Ça, ça crée un vide. Ça lui donne une très grande force. »
En ce sens, M. Curzi mentionne qu'ainsi, toutes les bonnes décisions peuvent s'avérer très efficaces. Mais qu'en contrepartie, il y avait un réel danger à prendre d'aussi de mauvaises décisions en tant que premier ministre, étant donné qu'il n'y a personne pour aller à l'encontre de celles-ci.
Rétablir un climat moral sain
Le député de Borduas souligne qu'effectivement, des séries de mesures ont été prises par M. Charest, dont la création des escouades. Il soutient qu'il est bien clair qu'avec le rapport Duschesneau et ce qu'on entend de la population, le premier ministre se doit de rassurer les citoyens, rétablir au Québec un « climat moral qui soit sain », dit-il. « Actuellement, les effets sont terribles sur l'ensemble de la population. » M. Curzi fait appel au fait que la responsabilité du premier ministre, peu importe son allégeance politique, touche tout le monde.
Aussi, il encourage les citoyens à ne pas désespérer quant à la situation actuelle du Québec. Au contraire, il les invite à se prononcer. « En plus, on n'est pas dans une société violente. On a tous les moyens démocratiques qu'on doit mettre en branle. »
Par ailleurs, pour la rentrée parlementaire, M. Curzi dit plancher sur cette demande d'un débat d'urgence. Il a aussi rappelé l'histoire de l'amphithéâtre, aujourd'hui réglée. D'autres points qui occuperont beaucoup son agenda concernent, entre autres et bien évidemment, la comparution de M. Duchesneau, de même que la loi des mines, le dossier des gaz de schiste et l'énergie.
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