Bloc québécois dans Chambly-Borduas : les aspirants chefs causent reconstruction et avenir
Le Bloc Québécois a profité de la tenue de son assemblée générale dans Chambly-Borduas, le 27 novembre, pour inviter les trois candidats en lice au poste de chef.
C’est l’ex-député bloquiste de la circonscription, Yves Lessard, qui a présenté le trio d’aspirants formé de Maria Mourani, de Daniel Paillé et de Jean-François Fortin. Au menu des discussions : la reconstruction du parti et l’avenir identitaire du Québec.
Le Bloc Québécois s’est littéralement écroulé à la suite du scrutin fédéral du mois de mai dernier, passant de 47 à 4 députés à la Chambre des communes. La vague orange qui a déferlé sur le Québec a permis au Nouveau Parti démocratique et à son défunt chef, Jack Layton, de former l’opposition officielle à Ottawa.
Battu dans sa circonscription, Gilles Duceppe a démissionné de son poste à la tête du Bloc Québécois. Aujourd’hui, les trois candidats à sa succession disent être conscients du travail à faire pour remonter la pente.
La députée d’Ahuntsic, Maria Mourani, souhaite rassembler, parler et mobiliser autrement. Selon elle, ce serait une erreur de sous-estimer le NPD. « Il faut continuer à travailler fort et regarder autant à notre gauche qu’à notre droite ».
Elle estime que le Parti conservateur est en « opposition » avec les valeurs québécoises, surtout en matière criminelle. Pour Mme Mourani, le Bloc a sa place à Ottawa. « Tant et aussi longtemps qu’on ne signera pas nos traités, [le Bloc] doit être présent [à Ottawa] », a-t-elle dit, insistant sur le fait que sa formation politique devait rassembler tous les souverainistes.
De son côté, l’ex-député d’Hochelaga et ancien ministre péquiste, Daniel Paillé, constate que le Canada est en train d’assurer sa propre souveraineté. « Ils ne demandent jamais la permission du Québec, ils font leur pays », a-t-il dit.
M. Paillé a aussi indiqué que le Bloc Québécois devait se préparer à faire face à de nouvelles réalités d’ici 2015, année probable du déclenchement des élections fédérales. « Aux prochaines élections, nous aurons un nouveau Canada en face de nous. Ce ne sera plus 1995 ni 1980. »
Enfin, pour Jean-François Fortin, nouveau venu sur la scène politique fédérale, le Bloc québécois doit d’abord « renaître de ses militants ». Il a de plus souligné l’importance de donner un rôle plus fort aux régions, tout en remettant l’indépendance à l’avant-scène.
M. Fortin a tenu à rappeler qu’il totalise 26 ans d’expérience politique. Pour ce dernier, il est primordial que les jeunes s’intéressent davantage à la politique au Québec. « Ils doivent se réapproprier la politique. Ils doivent avoir du plaisir à faire de la politique. »
Les membres du Bloc Québécois ont jusqu’au vendredi 9 décembre pour voter pour le candidat de leur choix. Le dévoilement des résultats se fera le dimanche 11 décembre à 14 h, à l’hôtel Hyatt Regency de Montréal.
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