Développement domiciliaire : les candidats divisés

Par Isabelle Laramée
Les candidats à la mairie de Mont-Saint-Hilaire sont divisés quant au projet de développement domiciliaire près du chemin de la Montagne.
Pour Denise Loiselle, chef du parti Voix citoyenne, la désinformation à ce sujet a créé un « climat de révolte ».
« Le prochain conseil devra en priorité informer la population sur le schéma d’aménagement imposé par le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), adopté en 2012. Le schéma aura un impact direct sur le développement autour du chemin de la Montagne et sur tous les autres développements résidentiels de notre municipalité. »
Cette opposante au projet tel que présenté indique que les citoyens devront être consultés afin d’établir une vision à long terme du développement de la ville, en accord avec leurs attentes.
Le chef du parti Avenir Hilairemontais, Yves Corriveau, affirme quant à lui que la situation géographique de la municipalité, qui est enclavée entre la rivière et la montagne, ne permet pas une très grande densité à cet endroit. La circulation risque de devenir problématique, selon lui, surtout si le projet de développement des Quatre-terres, à Otterburn Park, est lancé. Il souhaite donc un moratoire de deux ans.
« Je suis contre la moyenne et la forte densité. Je propose de créer un comité de citoyens, d’élus, de fonctionnaires et d’experts indépendants pour réévaluer les terrains. Nous irons ensuite rencontrer la Communauté métropolitaine de Montréal responsable du PMAD pour leur expliquer la densité que nous voulons », dit-il, ajoutant qu’il aurait fallu demander l’exclusion de la zone A-16 dans le PMAD, comme d’autres municipalités ont fait.
De son côté, la candidate indépendante Valéry Lapointe croit qu’il faudra revoir le
schéma d’aménagement. « On sent que la population n’est pas prête et il faut se pencher collectivement sur la question du développement de la ville. Je suis pour une plus forte densité dans le secteur de l’ancien Camping Laurier et de la caserne. La zone A-16 se trouve par contre au cœur de la nature, alors il faut y réfléchir », croit la conseillère, qui siégeait notamment au comité consultatif d’urbanisme de la Ville.
La candidate indépendante Carole Blouin se questionne pour sa part sur la vocation résidentielle du projet. « Il faut aussi tenir compte et comprendre que les propriétaires sont prêts à vendre leurs terrains. Il faut donc regarder d'autres alternatives comme le développement de l'agrotourisme, un centre écologique avec quartier résidentiel écologique en harmonie avec le cachet du secteur. Il pourrait y avoir un marché public et des établissements en lien avec le Centre de la nature. » Elle propose de prendre une pause afin d’y réfléchir collectivement.
Un débat opposant les candidats à la mairie de Mont-Saint-Hilaire sur le développement de la ville aura lieu au Pavillon Jordi-Bonet le jeudi 17 octobre, à 19 h 30. L’assemblée publique est organisée par l’Association des citoyens de Mont-Saint-Hilaire, qui est ouvertement contre le projet.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.