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L'engouement électoral vit des hauts et des bas

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30 octobre 2013
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Par Ugo Giguère

Une élection municipale a rarement été aussi attendue que celle du 3 novembre prochain. Alors que dans certaines villes de la province le nombre de candidats a bondi jusqu'à 300 % par rapport au dernier scrutin, la Montérégie ne connait qu’une hausse de 12,20 %.

La Couronne Sud de Montréal se classe donc au huitième rang des 17 régions du Québec, révèle une analyse de TC Media. Des aspirants politiciens ont d’ailleurs été introuvables dans six municipalités de la Vallée-du-Richelieu.

Gilles Plante (McMasterville), Jacques Villemaire (Saint-Denis-sur-Richelieu), Sébastien Raymond (Saint-Charles-sur-Richelieu), Michel Aubin (Saint-Mathieu-de-Beloeil) et André Lefebvre (Sainte-Madeleine) ont en effet été réélus sans opposition.

« Dans les 13 municipalités de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, 172 candidatures ont été déposées sur une possibilité de 95 postes. À l’heure actuelle, 38 candidats ont été élus ou réélus sans opposition. La moyenne d’élus sans opposition sur notre territoire est de 40 %, ce qui est nettement plus bas que la moyenne provinciale de 2009, qui était de 56 % », souligne Ariane Levasseur, agente de communication à la MRC de la Vallée-du-Richelieu

Engouement inégal au Québec

Au final, à peine 509 personnes de plus qu’en 2009 tentent leur chance pour l’un des 8053 postes disponibles.

Isabelle Lacroix, professeure adjointe de politique canadienne et québécoise à l’Université de Sherbrooke, explique que les candidatures sont entrées rapidement cette année, ce qui a laissé croire à un « boom » d’aspirants politiciens. « Peut-être que les gens s’étaient préparés depuis longtemps », suggère-t-elle.

Président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Rimouski, Éric Forest paraît plutôt soulagé de voir les candidatures en hausse. « Le balancier aurait pu tomber d’un côté comme de l’autre. Les gens auraient pu se désintéresser de la politique municipale », fait-il remarquer.

Plus de femmes

D’après des données publiées par le MAMROT, ce sont les régions de Laval (50 %), de l’Abitibi-Témiscamingue (35 %), de Montréal (32 %) et de la Mauricie (32 %) qui comptaient le plus de femmes élues en 2009.

Les candidatures féminines poursuivent d’ailleurs leur croissance en flèche. Sur les 509 candidatures supplémentaires déposées pour les élections 2013, 415 proviennent de femmes. Une hausse qui porte le poids des femmes à 28,8 % des postulants.

À plus ou moins 21 % de la parité peut-on y arriver? Pour l’UMQ, il faut y arriver. « C’est clair qu’il faut viser le meilleur reflet possible de la communauté », convient M. Forest.

Isabelle Lacroix l’espère, mais en doute pour des raisons qui sortent cependant de son champ d’expertise. « On tombe dans les profils psychologiques, que la politique serait un milieu agressif et que les femmes auraient plus peur de l’échec… Est-ce qu’il y a aussi une persistance culturelle que ce n’est pas la place des femmes et qu’elles ne se voient pas occuper ce genre de poste? », s’interroge-t-elle.

La bonne nouvelle, c’est que les électeurs n’ont pas de comportement discriminatoire dans l’isoloir. Selon les statistiques de l’élection 2009, les femmes ont représenté 27 % des candidats et 27,5 % des élus.

Taux de participation anémique

D’après les données cumulées par TC Media sur la participation citoyenne aux urnes, il semblerait que la motivation se mesure géographiquement.

Les régions du Nord et de l’Est-du-Québec ont été de loin les plus actives en 2005 avec une moyenne près des 60 % des résidants qui ont voté. En comparaison, la Montérégie (42,87 %) affiche l’un des pires taux de participation.

À quelques semaines du Jour J, Éric Forest dit sentir un intérêt beaucoup plus fort, mais selon lui, tant que les citoyens ne prendront pas conscience des véritables responsabilités des municipalités, le taux de participation risque malheureusement de demeurer décevant.

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