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Décisions de Sorel-Tracy

Le Préfet de la MRC de Pierre-de-Saurel Gilles Salvas répond à Serge Péloquin

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12 octobre 2019
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Par Salle des nouvelles

Le Préfet de la MRC de Pierre-De-Saurel Gilles Salvas est revenu mercredi soir sur les décisions prises par le maire de la Ville de Sorel-Tracy, Serge Péloquin. Celui-ci avait entre autres dénoncé un "chevauchement et un dédoublement des ressources" entre sa commune et la MRC. Il avait dans la foulée annoncer cesser le financement de sa commune sur le plan du développement agricole et le plan culturel.

Le Préfet a de fait fait une déclaration (visible sur Facebook) en revenant sur tous les points d'achoppement. Voici les essentiels.

Reconnaissance des MRC: un comité de suivi a été créé pour expliquer le budget

La Ville de Sorel-Tracy avait affirmé que la MRC additionne les demandes budgétaires sans trop donner d'explications. Le Préfet a rappelé la mise en place du comité de suivi budgétaire qui a, entre autres, "la tâche de préparer le budget de la MRC et de le présenter au conseil". Serge Péloquin siège à ce comité, d'où la surpruse exprimée par Gilles Palvas à cet égard.

Ce dernier a en outre souligné plusieurs rencontres entre ce comité et tous les membres du Conseil dont le but est "justement d'expliquer et d"élaborer en profondeur l'ensemble des dépenses à tous les membres". Il a donc impliqué le fait que le maire de Sorel-Tracy avait, grâce à sa place parmi les membres de ce conseil, connaissance des explications budgétaires.

 

La MRC dispose d'une offre culturelle différente donc "complémentaire"

L'une des décisions de Serge Péloquin reposait sur l'affirmation selon laquelle la Ville de Sorel-Tracy bénéficie d’une offre généreuse et suffisante en culture. Gilles Salvas a insisté sur le fait que la MRC est, sur ce point, totalement différente de celle de la Ville. Et s’inscrit donc dans une volonté de complémentarité.

En outre, il a affirmé que la MRC, par l’implication de sa coordonnatrice au développement culturel, propose un soutien aux intervenants culturels et à la population intéressée par les diverses activités (l'animation et la mobilisation de ceux qui font vivre la culture sur le territoire, le soutien aux artistes ou l'offre de formations diversifiées et complémentaires).

Si Gilles Salvas a reconnu que "certains projets ont connu des difficultés", il a attribué cela au fait de l'absence de coordinateur/trice au développement culturel, un poste resté libre durant 6 mois. La professionnelle actuelle a dû s'approprier les dossiers et travailler sur ce poste 3 jours par semaine ("à la demande de la Ville de Sorel-Tracy") pour un même nombre de dossiers que lorsque le poste était ouvert cinq jours par semaine.

"Je me questionne aussi à savoir pourquoi M. Péloquin a appuyé la résolution confirmant le renouvellement du contrat et la permanence du poste de la coordonnatrice au développement culturel le 11 septembre dernier, pour se désister quelques jours plus tard".

 

La subvention du ministère pourrait être annulée

Enfin, Serge Péloquin avait justifié sa décision sur la culture par la crainte que les contribuables de Sorel-Tracy aient eu à payer le gros de la facture, "sans justification". Gilles Salvas a rappelé que le maire de Sorel-Tracy siégeait sur les deux comités (culturel et agricole). "Il est donc au courant des projets proposés et participe aux décisions prises dans ces dossiers", s'est-il agacé.

Avant de rappeler les coûts pour Sorel-Tracy, pour le volet "culture": 61 853.54 $. "Le montant de la subvention du ministère de la Culture et des Communications pour l’entente 2018-2020 est de 75 000 $, conditionnel à ce que la MRC investisse le même montant", a rappelé Gilles Salvas. Cette entente pourrait donc être annulée si la culture est abandonnée.

 

Un "bon maillage rural et urbain" en réponse aux critiques du bilan négatif du secteur de l'agriculture
 

Un "bon maillage urbain et rural" et le plan de développement de la zone agricole (PDZA) apportent, pour le Préfet, une contradiction au "bilan négatif" souligné par Serge Péloquin.

"L’élaboration du PDZA a permis de déterminer les priorités de développement, dont celles d’attirer de nouvelles entreprises de transformation ou de développer, à partir des entreprises existantes, de nouvelles opportunités en lien avec la zone industrialo portuaire de Sorel-Tracy, ce qui créera une véritable dynamique régionale " a contre-argumenté Gilles Salvas.

Il a également accusé Serge Péloquin de "dénigre[r] le projet de Virée gourmande, où une dizaine d’entreprises et de producteurs du territoire participent". Cet événement est réalisé en partenariat avec huit autres MRC de la Montérégie et avec la Montérégie, Le Garde-Manger du Québec, ce qui a permis le Préfet de s'interroger à nouveau: "Est-ce que M. Péloquin est contre la promotion des produits locaux et l’achat local sur notre territoire ?" Rappelant que le PDZA coûte 45 162.50 $ à la Ville de Sorel-Tracy. "Ces montants représentent moins de 0.2 % du budget de la Ville ! " s'est exclamé le Préfet.

 

Ni chevauchement, ni paiements injustes, selon Gilles Salvas

Finalement, Serge Péloquin avait demandé que des études soit faites par rapport au chevauchement et au dédoublement des ressources à la MRC. Toutes ont démontré qu'il n'y en avait pas, selon le Préfet, qui a mentionné à nouveau un effet de "complémentarité. L'Institut sur la gouvernance (IGOPP) nous l’a même confirmé, le mode de gestion est sans reproche." Un dossier à suivre.

Le maire de Sorel-Tracy avait pointé plusieurs exemples qui relevaient d'une pensée claire: la Ville de Sorel-Tracy paie davantage que les autres communes de la MRC. Il avait par exemple affirmé que, grâce à la contribution des contribuables de Sorel-Tracy, les jeunes de toute la MRC ont accès aux équipements sportifs et culturels, et ce, aux mêmes tarif que les jeunes Sorelois.

Il s'est vu rappelé par le Préfet l'entente supralocale, pour laquelle les municipalités paient elles aussi leur juste part, donc "pas juste les contribuables Sorelois". Depuis la signature de l’entente, en 2015, 1,7 M$ ont été déboursés par les municipalités rurales à cet effet.

 

" Si j’invite ma femme à diner le midi et que je lui envoie une demande de divorce le matin, pensez-vous qu’elle va se présenter? "

Le Préfet de la MRC a notamment fait référence à une batterie de contributions financières versées à la ville centre par la MRC. Il a souligné, entre autres, l'aménagement du Parc La baronne (à l’arrière de l’Office de tourisme) : 100 000 $; la promotion de Statera via l’Office de tourisme : 150 000 $ en 2018 et 100 000 $ en 2019 ou encore l le Festival de la gibelotte (GIBFEST) : 20 000 $ en 2019 et 2018 et 15 000 $ en 2017.

Et de conclure, en réponse au "manquement au devoir" des conseillers régionaux à la séance extraordinaire, Gilles Salvas a répondu vigoureusement: " C'est dans la matinée du 2 octobre que la Ville a fait parvenir sa résolution annonçant son retrait de la culture et de l’agriculture... Si j’invite ma femme à diner le midi et que je lui envoie une demande de divorce le matin, pensez-vous qu’elle va se présenter?"

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