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Crédits voyages et entretien des avions :

Le Bloc Québécois demande à Ottawa de mettre des conditions à l’aide aux compagnies aériennes

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20 mai 2020
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Par Salle des nouvelles

Le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères et porte-parole du Bloc Québécois en matière de transports, d’infrastructures et de collectivités, Xavier Barsalou-Duval, demande au gouvernement fédéral de voir à ce que les compagnies aériennes remplissent certaines conditions avant de leur donner accès à l’aide gouvernementale. Ces conditions devraient concerner le remboursement des clients pour les vols annulés et l’entretien de la flotte du transporteur.

« Lorsque le gouvernement se porte au secours d’une industrie, il importe que cette aide soit respectueuse des contribuables qui la financent et c’est pourquoi nous croyons que les transporteurs aériens doivent aussi faire leur part en respectant des conditions minimales », a déclaré Xavier Barsalou-Duval.

Remboursement pour les vols annulés

Depuis la mi-mars, l’ensemble des transporteurs aériens a mis fin au remboursement des voyageurs pour les vols annulés en raison de la COVID-19. Ceux-ci se voient maintenant offrir un crédit voyage de 24 mois. Certaines entreprises restreignent encore davantage ce crédit en le rendant non transférable, utilisable seulement pour la destination initiale et refusant de garantir le prix payé, ce qui expose le client à devoir débourser un supplément.

Avec la crise actuelle, plusieurs personnes qui avaient prévu voyager se retrouvent maintenant en position d’insécurité financière. Plutôt que de répondre à leurs problèmes, les crédits voyages viennent s’ajouter à leurs malheurs, selon le député. Contrairement aux États-Unis et à tous les pays de l’Union européenne, le Canada est d’ailleurs un des seuls pays en occident à ne pas exiger le remboursement des voyageurs.

« Ottawa doit faire cesser cette pratique des compagnies aériennes qui consiste à confisquer l’argent de leurs clients pour se maintenir à flot. Les gens sont littéralement pris en otage alors qu’ils ont besoin de cet argent pour payer leurs factures », s’insurge le porte-parole en matière de transports.

Rappelons que l’Office des transports du Canada a pour sa part cautionné cette pratique le 25 mars dernier, par la voix d’un communiqué où il était dit qu’il considérait convenable dans le contexte actuel que les compagnies aériennes fournissent aux passagers touchés des bons ou des crédits de 24 mois sur des vols futurs en guise de compensation. Option Consommateur a par la suite dénoncé cette directive contraire aux lois du Québec.

« C’est l’organisme qui a le mandat de protéger les passagers aériens qui incite les transporteurs à aller à l’encontre de la Loi sur la protection du consommateur et du Code civil du Québec. Avec des amis comme ça, on n’a pas vraiment besoin d’ennemis ! », a martelé le député bloquiste.

Entretien des aéronefs au pays

Au cours des derniers mois, plusieurs syndiqués de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) se sont plaints de devoir rester chez eux sans emploi alors qu’environ 50 % de la flotte d’Air Canada était stationnée à l’extérieur du pays, principalement aux États-Unis, les travaux d’entretien et de maintenance s’y déroulant.

« Ce n’est pas normal qu’une entreprise d’ici qui profite d’un soutien considérable de l’État décide de faire travailler des gens à l’étranger avant d’engager son propre monde », a fait valoir le député du Bloc Québécois.

Plusieurs des entreprises concernées ont déjà manifesté leur intention de se prévaloir de la subvention salariale d’urgence de 75 %. Exportation et Développement Canada (EDC) vient tout juste de conclure une entente de prêt de 788 millions de dollars avec Air Canada.

« Le gouvernement doit mettre ses culottes et faire comprendre à ces entreprises qu’elles ne peuvent pas avoir à la fois le beurre et l’argent du beurre. L’accès à des fonds publics est un privilège qui doit venir avec des responsabilités accrues envers la population qui leur vient en aide », a conclu monsieur Barsalou-Duval.

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