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Ministre de l'Environnement, Benoit Charette

Véhicules électriques: Québec n'exclut pas de repousser l'échéance de 2035

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29 janvier 2025
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Par La Presse Canadienne

Québec pourrait rater son objectif d'interdire la vente de véhicules neufs à essence dès 2035 en raison de l'incertitude provoquée par le président américain Donald Trump, qui menace de freiner le marché des voitures électriques.

C'est ce qu'a laissé entendre, mercredi, le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, en mêlée de presse à l'Assemblée nationale. Il a indiqué qu'il révisera la réglementation québécoise au début de l'année 2026.

Car le Québec n'est pas «seul sur son île», a prévenu le ministre. «C'est un continent et une économie qui est très intégrée, celle du Québec et de l'Amérique du Nord», a-t-il rappelé.

«Si le Québec s'isole, il n'a pas le pouvoir d'achat suffisamment grand pour dicter le marché à lui seul. Mais nous sommes en contact avec la Californie, la Colombie-Britannique et d'autres États», a-t-il ajouté.

En matinée, Québec solidaire (QS) avait exhorté le ministre à aller de l'avant et interdire la vente de véhicules à essence dès 2035, quoi qu'il arrive.

Le porte-parole de QS en matière de transports, Etienne Grandmont, a suggéré que le Québec se tourne vers d'autres marchés, dont la Chine, pour s'assurer du respect de l'échéancier.

«Il faut regarder l'ensemble des options qui s'offrent au Québec et au Canada. Donc, c'est une option qu'on devrait évaluer», a-t-il plaidé en point de presse.

Selon le Parti québécois, il est «prématuré» de penser à fricoter avec la Chine pour atteindre nos objectifs en matière d'électrification des transports.

Le Québec doit d'abord favoriser l'achat des véhicules électriques «qui sont disponibles sur le marché ici, au Québec», a soutenu le député péquiste Joël Arseneau, qui dénonce la décision du gouvernement Legault de sabrer dans le programme «Roulez vert».

Grâce à ce programme, les acheteurs de véhicules électriques touchaient une subvention allant de 3500 $ à 7500 $.

M. Arseneau a dit craindre que le ministre Charette n'utilise Donald Trump comme «prétexte utile pour pouvoir commencer à faire un virage ou à reporter les cibles qu'il s'est lui-même fixées».

«La question des voitures chinoises, fabriquées à faible coût et à travers un mécanisme qui s'apparente à un "dumping", venir envahir le marché québécois, je pense qu'on n'en est pas là», a-t-il affirmé.

Les produits chinois «posent un défi», a acquiescé M. Charette. «D'un point de vue environnemental, ce sont des produits qui sont plus difficiles à recycler. Ça compromet aussi des emplois du côté canadien et américain», a-t-il fait valoir.

«Lorsque j'entends les oppositions se mobiliser contre une éventuelle révision, je leur dis: "Il faut prendre acte de la réalité qui change"», a-t-il ajouté.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

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