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Virage numérique raté

SAAQclic: le consortium avait «de l'appétit» pour l'argent de la SAAQ, dit un témoin

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29 mai 2025
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Par La Presse Canadienne

Le consortium des firmes derrière le développement de la plateforme SAAQclic «avait faim et voulait être très bien nourri par les fonds» de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

C'est la conclusion à laquelle est arrivé un ancien contrôleur financier de la société d'État, Jérôme Verreault, au regard des agissements de l'alliance formée par les fournisseurs LGS, IBM et SAP.

M. Verrreault a témoigné jeudi à la commission Gallant, qui enquête sur le virage numérique raté de la SAAQ.

Dans des notes datant de 2018 et 2019 et déposées à la commission, le contrôleur a détecté certaines lacunes et un manque de documentation par rapport à la facturation de l'alliance. Il fait des constats qui montrent, selon lui, «l'appétit de l'alliance pour avoir son argent».

Comme révélé par un ancien vérificateur interne la semaine dernière, le taux horaire de certaines ressources est passé de 82 $ à 350 $ de l'heure. M. Verrreault a toutefois conclu que ce changement concernait 26 consultants et pouvait entraîner des coûts potentiels de 14 millions $ en 2018.

À ce jour, les raisons justifiant cette hausse du taux horaire demeurent «obscures» pour M. Verreault. Les tâches ou l'expertise de ces ressources étaient les mêmes, a-t-il dit.

Ce dernier a noté aussi le non-respect d'une clause du contrat prévoyant une retenue de 10 % sur les honoraires réclamés par les firmes externes. Dans ses factures, le consortium n'inscrivait pas ces retenues, qui étaient toutefois bien appliquées par le bureau de projet informatique de la SAAQ, a souligné M. Verreault.

Cette clause servait à retenir un certain montant en cas d'insatisfactions avec le projet.

«Ce fait-là me permettait de voir que l'alliance avait faim et elle voulait être très bien nourrie par les fonds de la Société de l'assurance automobile», a affirmé M. Verreault au commissaire Denis Gallant.

Rappelons que le projet de modernisation technologique de la SAAQ, connu sous le nom de CASA, pourrait coûter minimalement plus de 1,1 milliard $ d'ici 2027, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon le Vérificateur général (VG).

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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