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« Je souhaite que les gens se réveillent et agissent ! » - Jacqueline Rioux

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18 juillet 2011
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Par Nathalie Paquin

À la suite des récents événements survenus au CHSLD – Centre d’hébergement Champlain des Pommetiers, à Beloeil, le Vallée-du-Richelieu Express.ca a recueilli les propos de Jacqueline Rioux, conjointe de la présumée victime, de même que ceux de Serge Séguin, directeur général du bureau national de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR).

Au moment de l’annonce de cette nouvelle, le Vallée-du-Richelieu Express.ca avait d’ailleurs diffusé un article sur son site web. Ainsi, on se rappellera que, grâce à une caméra cachée, Jacqueline Rioux avait capté des images choquantes de conduite inappropriée de la part d’un membre du personnel envers son conjoint.

« Il y a des heures et des heures enregistrées, raconte avec émotion Mme Rioux. À un endroit, quand on vient le tourner pour changer sa couche, on le rentre presque dans le mur. Vous ne pouvez pas imaginer les moments qu’on a vécus. Quand il tombe et crie mon nom… Et on ne l’a pas soigné pour les blessures qu’il s’est fait en tombant. J’ai apporté moi-même de l’onguent. »

Jacqueline Rioux nous a mentionné avoir déjà été témoin de gestes rudes de la part de certains employés de ce CHSLD envers son conjoint, et ce, dès l’arrivée de celui-ci à ce centre, l’an dernier.

« Celle que l’on voit sur la vidéo, ce n’est pas la seule (employée) qui est brusque. Je ne fais pas ça juste pour mon conjoint. Je souhaite que les gens se réveillent et agissent ! Qu’ils n’aient pas peur de parler. Nous aussi, on vieillit et on s’en va vers ça. » Mme Rioux ajoute que la famille a intenté des poursuites contre le CHSLD et deux médecins.

Au moment de mettre sous presse, le Vallée-du-Richelieu Express.ca n’avait pas encore reçu de retour d’appel de la direction du CHSLD des Pommetiers. Toutefois, l'établissement avait fait parvenir un communiqué aux médias, indiquant que la direction « comprenait la douleur de la conjointe du résident et la gravité d'un tel incident ».

« Nous ne pouvons en aucun cas tolérer le comportement dénoncé par les images diffusées aujourd'hui et avons pris les mesures nécessaires qui s'imposent », était-il également indiqué. On y ajoutait que ces images, jugées choquantes, n’étaient toutefois pas le reflet général d’une profession.

Inacceptable selon l'AQDR

Joint par téléphone, Serge Séguin, directeur général du bureau national de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, nous a confié que ces images sont « à dresser les cheveux sur la tête ».

« Pour nous, poursuit-il, c’est inacceptable qu’une soignante ait cette réaction. Il n’y a pas de compassion, pas d’humanité là-dedans. Si cette équipe de soignants agit de même avec ce résident, elle peut agir de même avec d’autres résidents qui sont sous sa responsabilité. C’est la responsabilité du centre de voir avec son personnel s’il est capable de travailler avec cette clientèle. Pas juste les préposés aux malades, mais toute l’équipe soignante. »

M. Séguin note non seulement une méthode d’intervention inappropriée, mais aussi une irrégularité de localisation de ce patient. « Même la chambre, de la façon dont elle était disposée, c’était inapproprié, étant donné que c’est une personne qui fait des chutes et qui demande une surveillance plus élevée. »

Il souligne toutefois que cette façon de faire n’est pas généralisée dans les CHSLD. « Mais même s’il y avait un seul cas au Québec, ce serait un cas de trop pour nous. »

Serge Séguin rappelle que le résident de 68 ans, atteint de démence à corps de Lewy et de Parkinson, aurait 45 chutes consignées au registre (obligatoire) au cours des six derniers mois. L’homme aurait, entre autres, reçu une médication en prévention d’une épilepsie, un diagnostic erroné.

« La médication peut-elle causer ou aggraver une chute ? Nous, on demande que le Conseil des médecins de l’hôpital Honoré-Mercier, où a été traitée cette personne, puissent vérifier les registres des patients et voir si les médicaments ne peuvent pas avoir un impact sur les chutes », ajoute-t-il.

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