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Les pompiers de Beloeil interviennent aussi sur l’eau

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8 août 2011
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Par Isabelle Le Maléfan

Quoi de plus agréable que de profiter de la rivière Richelieu à bord d’une embarcation durant les belles journées d’été! Sur les eaux, plaisanciers et amateurs de sensations fortes se croisent et se recroisent. Et au milieu de tous ces bateaux, 22 pompiers, sur les 37 que compte la patrouille du Service de sécurité incendie de Beloeil, assurent la sécurité des plaisanciers.

Que ce soit sur terre ou sur l’eau, les pompiers sont toujours prêts à intervenir en cas de situation d’urgence. Depuis trois ans, la patrouille nautique sillonne le Richelieu sur une dizaine de kilomètres, de McMasterville à Saint-Marc-sur-Richelieu.

« La Sûreté du Québec nous a mentionné que la rivière est le deuxième affluent le plus achalandé du Canada », souligne Michel Houde, chef de division, planification des secours, du Service de sécurité incendie de Beloeil.

La patrouille nautique du service navigue en après-midi les fins de semaine, période où l’achalandage est le plus important. Elle peut intervenir pour différentes raison, notamment pour récupérer un bateau à la dérive, aider une personne en détresse, porter assistance à la suite d'une collision entre deux embarcations ou promulguer des conseils sur l'utilisation d'extincteurs.

« Nous patrouillons, mais nous ne sommes pas des policiers, indique Michel Houde. Nous ne donnons pas de contravention. Il est toutefois vrai que notre présence a un effet modérateur sur la vitesse de certains plaisanciers. Nous sommes là pour leur sécurité. »

L’hiver, ces mêmes pompiers évoluent sur la glace, un autre défi de taille.

Autoformation sur l’eau

Chaque sortie est l’occasion pour les pompiers de consolider leurs acquis. « Lors des patrouilles, les pompiers font de l’autoformation. Ils simulent des situations d’urgence pour acquérir plus d’expérience, notamment dans la conduite d'une embarcation », explique M. Houle.

En effet, la plus grande difficulté pour ces patrouilleurs est d’évoluer dans un milieu sans fonds, où il faut jouer avec son équilibre. « Il est très difficile de récupérer une victime dans l’eau malgré la civière flottante », dit M. Houle.

Ce que craignent le plus les pompiers sont les interventions de nuit. « La recherche de victime est difficile. Nous n’avons pas forcément de point de repère surtout dans l’obscurité », ajoute-t-il.

Toutefois, les embarcations sont munies de GPS pour guider les pompiers. « L’an passé, nous avons reçu plusieurs appels dont un pour une collision entre une motomarine et un bateau qui a fait deux blessés. Malheureusement, nous avons également déploré trois décès. Deux d’entre elles ont eu lieu dans la noirceur. Nous avons des lumières, mais ce n’est vraiment pas suffisant », explique Michel Houde.

Dès qu’un appel est reçu, une équipe de pompiers d’Otterburn Park est simultanément appelée, elle aussi avec une embarcation de sauvetage, pour prêter main-forte aux pompiers de Beloeil.

Depuis le début de l’été, la patrouille nautique n’a effectué aucune intervention.

Pont ferroviaire : secteur à risque

Pour Michel Houde, le point le plus dangereux du Richelieu se situe à la hauteur du pont ferroviaire, entre Otterburn Park et Beloeil. « La priorité est rarement respectée, souligne-t-il. Les bateaux qui partent de Chambly vers Saint-Marc-sur-Richelieu sont prioritaires. Le passage à cet endroit n’est vraiment pas large, il n’est pas possible de passer à deux bateaux. Et celui qui descend est poussé par le courant. Nous sommes très chanceux de ne pas constater des décès à cet endroit. »

Rappelons en terminant qu'en cas d'urgence, les plaisanciers peuvent téléphoner en tout temps au 911.

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