Marcel Lebœuf est un homme de gang. Il vient de quitter ses troupes de théâtre, afin de prendre une pause pour Noël et célébrer en famille. Pour le comédien de Mont-Saint-Hilaire, le temps des Fêtes est synonyme de traditions. De belles traditions.

Le Noël de son enfance était typique du Noël nord-américain des années 60. C’était le début de la tradition des distributions de cadeaux telle qu’on la connaît aujourd’hui. Il allait chez ses grands-parents, à Tourville, dans le Bas-Saint-Laurent. Les rassemblements familiaux étaient imposants. Jusqu’à l’adolescence, Marcel Lebœuf avait encore trois arrières grands-parents !

« Aujourd’hui, je fais des gros partys, mais il n’y aura jamais autant de monde que dans ma jeunesse. Il y avait beaucoup de musique, de l’accordéon, du violon et de la danse traditionnelle. » On le réveillait un peu avant la messe de minuit. Il marchait jusqu’à l’église avec sa famille, un moment magique pour lui.

« Je me souviens que grand-papa faisait le père Noël. À six ans, je m’étais rendu compte que c’était lui, mais j’étais convaincu que mon grand-père était le vrai père Noël, alors j’ai gardé le secret », se remémore Marcel Lebœuf.

Le conférencier a perpétué la tradition, enfilant le légendaire costume rouge dès ses 18 ans, pour son jeune frère, et plus tard pour ses enfants. « Quand tu as des enfants, tu aimes respecter les traditions. Ils sont prêts à y croire, c’est plaisant d’éveiller ce côté magique », dit-il.

Marcel Lebœuf préfère les Noël blancs. Il se réfugie souvent dans sa maison de campagne pour profiter du calme et de la beauté de la nature. « J’aime y écouter de la musique de Noël, ça met dans l’ambiance et, surtout, ça me rappelle des beaux souvenirs. »

Le réveillon se passe chez lui, dans la tradition. Depuis quelques années, il a repris l’habitude d’aller à la messe de minuit avec sa famille. « Noël est une fête très agréable. C’est à nous d’en faire ce qu’on veut. On a le choix de sortir de la cohue du temps des Fêtes et de la surconsommation pour célébrer à notre façon. » Le comédien profitera du congé en passant du temps avec les siens. Selon la tradition.