Retour de l’enseignement dans l’ancien couvent de Saint-Hilaire

Par Isabelle Laramée
Construit en 1855, le couvent de Saint-Hilaire situé au 55, rue Sainte-Anne, retrouvera sa vocation éducationnelle d’antan. En effet, ce bâtiment centenaire d’une grande historicité, qui abrite actuellement une résidence pour personne âgées, sera transformé en école préscolaire et primaire privée. L’ouverture est prévue en septembre prochain.
« Je cherchais un immeuble pas comme les autres. Je voulais une propriété qui a une âme. Le vieux couvent de Saint-Hilaire n’est pas une bâtisse froide. Ses plus petits locaux feront des classes chaleureuses », estime la psychothérapeute Guylaine Bédard, fondatrice de l’académie qui portera son nom.
L’environnement enchanteur, avec arbres et verdure, correspond parfaitement à la philosophie de Mme Bédard. « Je souhaite que les enfants qui viendront à l’académie se sentent comme dans leur demeure. Les enfants ne seront pas dans une institution, mais dans une grande maison. »
Ce nouvel établissement scolaire privé mettra en pratique une approche humaine basée sur l’estime de soi. L’enseignement sera adapté aux forces et aux faiblesses de chaque enfant.
« Les éducateurs et les enseignants regarderont l’enfant en fonction de ce qu’il est, soit analytique-auditif (logique), pragmatique-méthodologique (organisation), visuo-imaginatif (image, créativité), émotivo-relationnel (relation interpersonnel) ou kinesthésique-tactile (expression corporelle). Ils adapteront ensuite l’intervention aux notions pédagogiques », précise Guylaine Bédard.
Fermeture de la résidence Au cœur du village
La résidence pour personnes âgées Au cœur du village, qui prend actuellement place dans l’ancien couvent et qui héberge une quinzaine de pensionnaires, fermera ses portes le 1er mai. Cette décision a été prise parce que l’établissement n’est pas rentable depuis plus d’un an.
« Ça faisait plusieurs mois que nous injections de l’argent dans la résidence. Nous transférions les fonds de nos autres entreprises dans la résidence pour éponger les pertes. Elle coûtait plus cher à entretenir que nos entrées d’argent », explique Denis D’Aragon, copropriétaire de la résidence.
M. D’Aragon tient à préciser que la décision était déjà prise lorsque Guylaine Bédard l’a rencontré pour exposer son projet. Une dizaine de résidents ont d’ailleurs déjà été relocalisés.
Pour les propriétaires, la décision de fermer la résidence fut très pénible à prendre. Stéphane D’Aragon affirme toutefois que les résidents et leur famille comprennent la situation.
« Je vais aller les visiter et je n’aurai pas peur de les regarder dans les yeux, dit-il. Pour certains aînés, dont la famille était souvent absente, nous étions leur deuxième famille. »
Une séance d’information au sujet de la transformation de ce bâtiment historique est prévue le 28 février, à 19 h 30, au 99, rue du Centre-Civique, à Mont-Saint-Hilaire.
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