Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Pierre Curzi s’inquiète de l’anglicisation en Montérégie

durée 00h00
3 avril 2012
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Isabelle Laramée

L’anglicisation de l’île de Montréal mais aussi de la Montérégie inquiète Pierre Curzi. Selon le député de Borduas, le phénomène progresse rapidement dans les municipalités de la Rive-Sud. Même que la Vallée-du-Richelieu pourrait bientôt être touchée si des actions ne sont pas posées.

M. Curzi est arrivé à ce constat en travaillant sur une proposition de nouvelle Charte de la langue française, déposée à l’Assemblée nationale le 27 mars dernier. Il ne considère pas que la région soit pour l’instant affectée par le phénomène de l’anglicisation. Mais selon lui, la population de la Vallée-du-Richelieu est touchée indirectement par la montée de l’anglais comme langue d’usage au Québec.

« On n’est pas vraiment dans la grande région de l’anglicisation, dit-il. On est en dehors du périmètre. Il y a de grandes racines canadiennes françaises le long de la rivière Richelieu. Toutefois, beaucoup de gens d’ici travaillent et étudient en anglais, donc le problème est présent. »

Il précise aussi que depuis quelques années, on assiste à une plus grande arrivée d’anglophones et d’allophones dans la région. Le nombre de plaintes à l’Office québécois de la langue française pour la Montérégie a pratiquement triplé en trois ans, souligne-t-il, passant de 453 en 2008-2009 à 1281 en 2010-2011. Pour l’année 2010-2011, cela représente 73 plaintes de plus qu’à Montréal.

Le commerce en français

Le député de Borduas déplore le manque de collaboration des grands commerçants. « Les grandes marques de commerce sont aussi dans la région, mentionne-t-il. De plus, la Loi 101 n’est pas respectée dans certaines circulaires que l’on reçoit. »

Pour contrer le phénomène, M. Curzi propose d’intégrer obligatoirement une dénomination française dans l’affichage commercial. Par exemple, les Canadian Tire pourraient s’appeler « les magasins généraux Canadian Tire ». Les succursales UPS Store pourraient de leur côté devenir le « service de courrier UPS » ou, plus simplement, les « magasins UPS ».

Selon lui, le fait que le guide d’utilisateur de plusieurs articles vendus en magasin soit uniquement en anglais est aussi préoccupant. Tout comme la prédominance de l’anglais sur l’étiquette de certains produits, tels que les produits de beauté.

Pour ce dernier, autoriser cette situation équivaut à accepter de vivre dans une société bilingue. « Ce n’est pas le cas. Nous vivons dans une province unilingue française », rappelle-t-il.

L’éducation en français

Au terme de ses travaux, menés en grande partie à son bureau de circonscription de Beloeil, Pierre Curzi en est arrivé à la conclusion que les études postsecondaires anglaises constituent la base du problème. Les bonnes écoles françaises sont pourtant légion, notamment dans la région.

Son document préconise l’usage de la langue française au travail et dans le milieu de l’éducation. « Si on veut franciser le milieu du travail, il faut s’assurer que les gens qui occuperont les postes aient étudié en français », explique-t-il.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 7 novembre 2025

La FPJQ part en croisade contre les faux médias sans journalistes propulsés par l'IA

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une première salve contre les faux médias en ligne propulsés par l’intelligence artificielle (IA) dont le contenu n’est soumis à aucune règle déontologique ou éthique. «On a vu l'apparition de médias en ligne qui, essentiellement, ce qu'ils font, c'est qu'ils reprennent le ...

Publié le 7 novembre 2025

Soins intensifs: la voix des proches est cruciale, montre une étude

Des patients hospitalisés aux soins intensifs ont connu un plus grand nombre de jours sans délire quand on leur a fait entendre un enregistrement de la voix de leurs proches, ont constaté des chercheurs américains. Plus précisément, il s'agissait de patients qui avaient besoin d'une ventilation mécanique et à qui on a fait entendre, une fois par ...

Publié le 6 novembre 2025

GES: Atteindre la cible de 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) selon la cible prévue pour 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec. C'est ce que conclut un document déposé jeudi par le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, pour fins de consultations. Le gouvernement doit en effet tenir des consultations à l'Assemblée nationale dans les ...