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Dans le feu de l'action avec les policiers

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6 avril 2012
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Par Claudy Laplante-St-Jean

Les cris des victimes clouées au sol se mêlent aux coups de feu du tireur qui arpente nerveusement la pièce. Soudainement, quatre policiers se déploient et neutralisent le suspect en tirant… des balles de savon ! Notre journaliste vous transporte dans l’univers policier dans le cadre d’une journée de formation haut risque qui s’est déroulée récemment avec la Régie de police Richelieu–Saint-Laurent.

« Même si c’est seulement un entraînement et qu’ils utilisent des balles de savon, la pression est grande. Les policiers embarquent comme si c’était réel. L’adrénaline est au maximum », m’explique le sergent moniteur Yvon Guérin à propos du scénario durant lequel les policiers doivent maîtriser un tireur actif dans un endroit public.

Adrénaline ? Oui ! Pour les besoins de ce texte bien particulier, on m’a habillée d’un dossard de la police, d’un protège-cou, d’un protège-parties, d’un casque et d’un masque. Aux côtés du moniteur Marc Bergeron, j’ai pu être directement dans l’action pour observer le travail des sept policiers et de la policière en formation.

Dans ce scénario, les agents devaient monter au deuxième étage où des coups de feu étaient tirés, après avoir trouvé un suspect au premier. L’un des policiers m’a prise pour un suspect. Je ne sais pas exactement ce qu’il m’a crié en pointant son arme (une fausse) vers moi, mais tout ce que j’ai réussi à faire, c’est de me recroqueviller derrière mon bouclier et fermer les yeux. Toute une criminelle ! En fait, je l’ai cherché puisque je suis sortie de ma cachette pendant que les policiers fouillaient les pièces à la recherche du tireur. Un moment très intense.

« C’est dans une situation de tireur actif que les policiers risquent le plus leur vie. Le temps joue contre nous parce qu’en moyenne le tireur prend entre 15 et 20 minutes pour faire son carnage. On n’a pas le temps de rester à l’extérieur. Il faut se regrouper et entrer pour enrayer le suspect, qui est toujours très bien armé, le plus vite possible », continue M. Guérin, qui cumule plus de 32 ans d’expérience dans la police.

Après les scénarios, les policiers recevaient les commentaires des moniteurs sur les points forts et ceux à améliorer.

Menottes et couteau

Plus tôt dans la journée, les agents ont pratiqué des scénarios concernant des chicanes entre voisins ou fêtards à la musique trop forte. Ils ont ensuite été évalués sur leur réaction.

Les moniteurs ont aussi montré des techniques à leurs protégés pour maîtriser, en le menottant, un individu turbulent sans le blesser. « La majorité des gens qui ne collaborent pas sont intoxiqués. Dans ce cas-là, le seuil de tolérance à la douleur est plus élevé. Donc, en plus de ne pas nous écouter, il ne sent rien », confie le sergent moniteur.

Au moyen d’un couteau électrique (shocknife) pour simuler la sensation de blessure, les policiers ont aussi reçu une formation sur les attaques au couteau spontanées. Pour me donner un petit goût de ce qu’ils ressentent, M. Bergeron a passé le faux couteau sur ma cuisse. Ça brûle !

« Ils reçoivent cette formation à la fois pour protéger les citoyens et se protéger eux-mêmes », dit le responsable, ajoutant que les agents ont aussi été entraînés au bâton.

Importance de la formation

Pour le sergent moniteur Guérin, il est toujours bon de participer à des journées comme celles-ci, autant pour se remémorer des techniques déjà apprises que pour apprendre de nouvelles choses.

« La formation, on croit à ça. C’est important de garder les gens alertes, à l’affût de la technologie. Ce qui tue, c’est le manque de connaissances. Si jamais une situation arrive et qu’on a eu une formation, on n’est pas démuni, on a les techniques de base et notre efficacité augmente », lance l’agent Jacques Desrosiers, qui est aussi président de la Fraternité des policiers et policières Richelieu–Saint-Laurent.

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