Femmes d’affaires, femmes de cœur

Par Isabelle Laramée
Réussir en affaires demande plusieurs habiletés, mais comporte aussi son lot de difficultés. Qu’en est-il lorsqu’une femme désire faire sa place dans un milieu traditionnellement occupé par des hommes ? La Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu a voulu répondre à cette question, dans le cadre d’un dîner-causerie le 14 mai à l’Hostellerie Rive Gauche. Quatre femmes d’affaires étaient invitées pour l’occasion. Voici quelques éléments clés de leurs propos.
Marie-Huguette Cormier, vice-présidente exécutive aux communications du Mouvement Desjardins et présidente de la Fédération des Chambres de commerce du Québec
- « J’ai beaucoup de difficultés à convaincre les gestionnaires féminines de s’arrêter. Elles se sentent responsables de la famille, du travail. Il ne faut pas qu’elles prennent tout sur leurs épaules. Elles doivent faire certaines activités pour elles. »
- « Lorsqu’on a à travailler avec beaucoup de gens et que l’on est une des premières femmes à occuper ce poste, il y a des choses qu’on doit savoir. Il faut voir comment le sens politique peut aider à développer la capacité d’influence et comment s’en servir. »
Marie-Paule Langelier, fondatrice de Laboratoire Langelier Lanoue
- « Je n’ai jamais observé la différence du nombre entre les hommes et les femmes. Les entrepreneurs sont des gens qui ont des ambitions, des passions et qui sont leaders. Je ne fais pas de distinction et je crois que c’est ce qui fait que j’ai pu aller très loin en affaires. »
- « Les femmes ont l’avantage d’être intuitives en affaires, tandis que les hommes sont plus cartésiens. J’ai commencé ma carrière en étant très cartésienne et j’ai passé ensuite vers un leadership intuitif. Je pense qu’avec les années et l’expérience, je suis arrivé à vivre les deux. »
Isabelle Guertin, présidente de Gestion Guertin Immobilier et d’Entreposage Rive-Sud, directrice administrative de Constructions Bâtiments Québec
« L’important est de s’entourer de gens de qualité, des gens qui ont le sens de la responsabilité. On peut se fier à eux lorsqu’on a besoin d’eux et ils peuvent se fier à nous aussi quand ils ont besoin de nous. Je pense que c’est la meilleure recette pour la conciliation travail-famille. »
- « Il y a de la place pour la femme dans tous les métiers. Il s’agit juste de prendre sa place et de croire en ses capacités. Dans mon cas, j’arrivais sur un chantier et je savais où je m’en allais et à qui je devais parler. Il faut foncer et croire en soi. »
Précille Dulude, présidente du Spa Mont-Saint-Hilaire
- « Il faut prendre soin de nous pour être capable d’être une meilleure femme d’affaires et prendre de bonnes décisions éclairées. »
- « Je me croyais capable de tout faire en même temps et de mener de nombreux dossiers simultanément. Avec le temps, j’ai réalisé qu’il faut plutôt établir des priorités et estimer son temps. »
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