Les rampes pour bateaux tombent à l’eau

Par Isabelle Laramée
Le manque de stationnement pourrait avoir raison des deux dernières rampes de mise à l’eau publiques de la région, situées à Saint-Basile-le-Grand et à McMasterville. En effet, d’ici la fin du mois d’octobre, les deux municipalités devraient annoncer leur fermeture, ce que des citoyens tentent d'empêcher.
« La décision des villes pénalise les résidants en raison d'un achalandage provenant des autres municipalités », lance d’emblée Patrick Galvin, qui a mis sur pied l’opposition à Saint-Basile-le-Grand.
Pour ce père de famille, la fermeture de la rampe de mise à l'eau lui cause des désagréments. Il aura notamment à assumer une surcharge financière puisqu'il devra louer un quai pour la saison prochaine.
« Nous avions comme rêve de nous acheter un bateau, ce que nous avons fait cette année. La descente de bateau a joué dans la décision au moment de l’achat, sinon les coûts auraient été plus élevés », indique M. Galvin. Il invite les opposants à assister à la prochaine séance du conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand, le 5 novembre.
Bien que la Ville n'ait pas confirmé sa décision, le directeur général, Jean-Marie Beaupré, explique que la problématique concerne le stationnement des véhicules une fois les bateaux mis à l'eau.
« Nous sommes dans une zone agricole et la Ville bénéficie d’un droit acquis sur l’espace gravelé du terrain pour le stationnement. Nous ne pouvons toutefois pas agrandir l’espace », souligne-t-il.
De son côté, le maire de McMasterville, Gilles Plante, est catégorique : les deux rampes seront fermées. « Nous avons une entente avec Saint-Basile-le-Grand. Nous allons fermer les deux rampes simultanément. Nous en avons parlé avec le conseil et c’est clair que les installations occasionnent beaucoup plus de désagrément que d’agréments », dit-il.
« La décision des villes pénalise les résidants en raison d'un achalandage provenant des autres municipalités » Patrick Galvin
Aucune possibilité
Comme solution, Patrick Galvin propose d’instaurer un système de contrôle par vignette donnant accès aux rampes uniquement aux résidants des deux municipalités. Selon lui, l’usage réservé réduirait considérablement le manque de stationnement.
« Il y aurait peut-être suffisamment d’utilisateurs pour financer les frais d’entretien et les contrevenants pourraient avoir des amendes. Ça ne prend pas quelqu’un qui fera le contrôle à chaque descente, mais qui passerait durant la journée », souligne-t-il, ajoutant que des frais allant jusqu’à 100 $ pourraient être facturés aux utilisateurs-résidants.
Jean-Marie Beaupré ne croit pas en la rentabilité de la rampe de Saint-Basile-le-Grand si celle-ci n'est réservée qu'aux résidants. « La rampe ne sera pas assez rentable si nous mettons un coût, car il n’y a pas assez de citoyens de Saint-Basile-le-Grand qui l’utilisent. »
M. Beaupré se base sur une étude faite durant la fin de semaine de la fête du Travail, durant laquelle 25 Grandbasilois ont utilisé la rampe sur les 200 utilisateurs.
La décision sera annoncée à la suite des prochaines séances du conseil des deux municipalités.
3 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.