Skatepark : cohabitation possible ou impossible?

Par Isabelle Laramée
Otterburn Park n’est pas la seule municipalité de la région à avoir eu l’idée d'aménager un skatepark. Même si quelques incidents ont au début perturbé la tranquillité du voisinage, le calme est revenu aux abords des parcs de planches à roulettes de la région.
Les villes de Mont-Saint-Hiliaire, de Beloeil et de Saint-Basile-le-Grand ont toutes un parc de planche à roulettes. Tout semble bien se passer, selon les réponses obtenues par le Vallée-du-Richelieu Express.ca.
« Ce n’est pas parce qu’il y a un skatepark que les jeunes s’y regroupent. S’il n’y en avait pas, ils se rencontreraient ailleurs, tout simplement. Nous préférons les avoir occupés autour d’une activité que de les voir traîner à ne rien faire », mentionne le directeur du Service du loisir, de la culture et des communications de Mont-Saint-Hilaire, Pierre Bergeron.
Pour l’Hilairemontaise Lyne Parent, qui habite devant le parc, la quiétude est revenue dans le secteur. « Il y a beaucoup de jeunes, alors c’est certain qu’il y a du bruit et parfois un peu de vandalisme. Mais rien de grave. Au début, le parc nous dérangeait, mais maintenant on s’est habitués. »
Le secteur autour du skatepark de Beloeil, situé sur le terrain de la Polybel, est aussi maintenant plus tranquille, selon le directeur des communications de la Ville, Louis-Jacques Pineault.
« Il y a eu des problèmes au début, car les jeunes traînaient au parc. Maintenant, tout est rentré dans l’ordre. Les jeunes finissent par se discipliner, mais il faut une présence pour faire de la surveillance », admet-il.
Selon Maxime Dionne, dont la résidence est située à côté du skatepark, les dérangements sont minimes. « Le parc n'est ouvert que durant trois ou quatre mois, ce n’est pas très grave. En fait, le bruit n’est pas plus dérangeant que celui des autos qui circulent sur le boulevard. Je n’ai jamais vu de vandalisme non plus », dit le Beloeillois.
Selon M. Pineault, aucun résidant n'a été dérangé par le parc au point de déménager. Les installations sont toutefois à bonne distance des demeures.
Certains jeunes peuvent toutefois escalader les hautes clôtures pour entrer sur le site après sa fermeture, reconnaît-il. « À l’usage, nous nous apercevons que ce n’est pas les clôtures qui empêchent les jeunes de venir après 11 h. Il y a donc un surveillant qui fait le tour des parcs en tout temps. »
Le Planchodrome de Saint-Basile-le-Grand, qui existe depuis plus de dix ans, ne cause lui non plus pas trop de désagrément. Le directeur du Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire, Marc-André Lehoux, reconnaît qu'il ne s'agit pas d'une clientèle « facile », mais évite de faire un lien avec la consommation de drogue. Selon lui, ces problèmes existeraient, Planchodrome ou pas.
L'importance de la surveillance
Par ailleurs, les villes interrogées sont unanimes : la surveillance est primordiale. « Un préposé surveille le terrain de tennis et le skatepark. Il s’assure de faire respecter les règles et voit à ce que tout se passe bien. La police vient aussi régulièrement en plus des travailleurs de milieu » indique M. Bergeron, au sujet de ce qui se fait à Mont-Saint-Hilaire.
À Beloeil, des activités sont régulièrement organisées pour créer une dynamique positive. Un partenariat a aussi été établi avec des fournisseurs de planches à roulettes afin de présenter des ateliers et initier les jeunes aux différentes techniques du sport.
« Nous avons pris les mesures nécessaires et engager un animateur sur les lieux, en plus des ententes avec les travailleurs de milieu, dit M. Pineault. Le résultat est qu’il n’y a plus de plainte. »
Fermeture du skatepark de McMasterville
Pour sa part, la municipalité de McMasterville a déjà eu un skatepark. Peu fréquenté, le parc a toutefois été transformé en terrain de basketball.
« Les assurances exigeaient beaucoup de travaux pour rétablir la conformité des lieux. Les rénovations à faire étaient trop importantes pour le faible achalandage que nous avions. Les infrastructures de loisir ont été conservées, nous avons simplement adapté la nature du loisir afin de mieux desservir les besoins de notre clientèle d’adolescents », fait savoir la directrice générale de la Ville, Lyne Savaria.
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